Le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, Pierre Lellouche, était l’invité de l’émission « Mots croisés », lundi soir sur France 2.
Le secrétaire d’Etat s’est déclaré à titre « personnel », en faveur d’une remise en cause partielle du bouclier fiscal.
Le ministre a été interrogé sur la question : « Nicolas Sarkozy a annoncé officiellement aujourd’hui que les hauts revenus seraient sollicités pour les retraites. Est-ce que le bouclier fiscal est mort ce soir ? »,
Pierre Lellouche a répondu: « si on parle des 600 millions (d’euros) qui sont reversés et qui font l’objet des attaques incessantes de la gauche, effectivement, ce serait bien que ça aille aux retraites. C’est ma position personnelle ».
Il a ajouté : « Sur le plan politique, je pense que cette affaire rapporte peu. Je souhaiterais que les gens qui sont émigrés fiscaux en Belgique ou ailleurs soient revenus. Ils ne sont pas revenus. Donc je pense qu’il faut peut-être arrêter cette expérience. Voilà ce que je pense » a indiqué le secrétaire d’Etat.
Quelques heures après l’émission Pierre Lellouche a souhaité revenir sur ses propos auprès de l’AFP : « Je me suis mal exprimé. Je ne visais que les hauts revenus et les revenus du capital qui bénéficient de la ristourne » a t-il tenu à souligner.
Selon lui les « 600 millions d’euros » auxquels il a été fait référérence pendant l’émission ne concernaient que les plus riches bénéficiaires du bouclier fiscal mis en place par le gouvernement.
Présent sur le plateau de l’émission le député PS du Doubs, Pierre Moscovici n’a pas caché sa surprise quant aux déclarations de Pierre Lellouche:
« Ca arrive à tout le monde de se tromper et il faut parfois le reconnaître ».
« C’est intéressant qu’un membre du gouvernement dise ça, je le salue (…) C’est une déclaration assez importante que vient de faire Pierre Lellouche ».
« Un ministre en exercice qui a le courage de dire au fond qu’il faut se débarrasser de la partie hauts revenus du bouclier fiscal »
« Si vous avez raison, alors c’est un formidable désaveu et un aveu d’échec pour la conception qu’avait le président de la République de ce qu’était le bouclier fiscal » a ajouté Pierre Moscovici.
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