Plaintes de l’UFC-Que Choisir pour des nanoparticules « dissimulées »
LE MEDIASCOPE |LOGO © www.lemediascope.fr 23.9.2017• Article mis à jour le 23.9.2017 / article publié édité et mis en une par la rédaction.
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M&M’s Peanuts (Mars), Aquafresh (dentifrice),
le déodorant Sanex…seraient concernés
L’association UFC-Que Choisir a décidé d’attaquer ce mardi des industriels n’ayant pas respecté leur devoir d’information concernant la présence de nanomatériaux dans la composition de leurs produits.
La législation oblige les industriels à mentionner sur les étiquettes des produits alimentaires et cosmétiques la présence de nanomatériaux manufacturés.
Le dioxyde de titane, additif utilisé pour blanchir et intensifier la brillance de confiseries ou dentifrice, le dioxyde de silicium ou encore les oxydes de fer et de zync.
Au total, les 16 produits analysés par l’association contiennent des nanoparticules, mais seulement 3 en font mention sur l’emballage, assure l’association.
Pour l’association « Si la taille des nanoparticules est infinitésimale, le doute sur leur impact sanitaire et environnemental est, lui, gigantesque », a commenté
Des produits de marques comme les M&M’s Peanuts (Mars), le dentifrice Aquafresh triple protection+blancheur (GlaxoSmithKline), le déodorant Sanex Natur 48h (Colgate-Palmolive ainsi que le stick à lèvres nourrissant Avène Cold Cream figurent sur cette « liste noire des produits taisant la présence de nano »
C’est pourquoi, l’association, UFC-Que Choisir a déposé plainte auprès du procureur du tribunal de grande instance de Paris contre neuf fabricants: Groupe Casino (soupe Poule au pot déshydratée), JDE (préparation instantanée Cappuccino Maxwell House), Mars Chocolat France, Mc Cormick (épices Ducros Mélange malin italien), Colgate-Palmolive, Lavera (crème solaire Lavera 100% minérale SPF30), Avène, Coty (gloss effet 3D-33 brun poetic de Bourgeois) et GlaxoSmithKline.
Croissance de lésions pré-cancéreuses
En outre, il est également demandé au ministère de l’Economie et à la DGCCRF (service de répression des fraudes) de « publier la liste des produits alimentaires et cosmétiques silencieux sur la présence de nanoparticules » et « de poursuivre effectivement les fabricants en infraction avec la réglementation » réclame l’association.
Le ministère de l’Economie a estimé suite à des contrôles de la DGCCRF, la semaine dernière que l’obligation d’étiquetage était « insuffisamment respectée ».
Un seul produit dans les clous
Ainsi, 87% des 40 produits cosmétiques et 39% des 74 produits alimentaires analysés contenaient des nanoparticules. ((confiseries, décorations pour pâtisserie, épices…) Mais « un seul produit mentionnait, sur son étiquetage, la présence de tous les nanomatériaux identifiés » précise le ministère.
La présence de nanoparticules dans des produits a déjà mis en cause l’industrie agroalimentaire ou cosmétique.
En 2016 des tests publiés dans la presse montraient que des additifs étaient présents sous forme de nanoparticules dans des sucreries. L’additif E171 ou dioxyde de titane (TiO2) étaient notamment ciblés par ces tests.
Dans nos sucreries préférées la présences de nanoparticules, passagères clandestines découvertes
Récemment 18 produits sucrés testés par l’association du dioxyde de titane sous forme de nanoparticules a été retrouvé systématiquement. Cet additif pourrait avoir des effets sur la santé, passant les barrières physiologiques.
Une alerte a déjà été lancée par le passé par des ONG. Des additifs sont présents sous forme de nanoparticules dans des sucreries, sans que cela soit spécifié, dénonce 60 Millions de Consommateurs. Cible des tests pratiqués l’additif E171 ou dioxyde de titane, est composé en partie de nanoparticules.
Il est utilisé communément dans l’industrie agroalimentaire et cosmétique pour blanchir confiseries, plats préparés et même des dentifrices. Des propriétés optimisées sous la forme nano, 50 000 fois plus petite qu’un cheveu, laquelle pose en revanche question pour la santé, parce qu’elle passe plus facilement les barrières physiologiques, selon l’association.
« Le dérèglement de certaines de ces cellules »
« Lorsqu’une substance étrangère s’immisce au sein même d’une cellule, on peut évidemment supposer qu’il peut y avoir des dégâts, en tout cas un dérèglement de certaines de ces cellules », a expliqué Patricia Chairopoulos, co-auteure de l’étude, en reprochant aux industriels concernés sinon de mentir, pour le moins de faire preuve de « manque de vigilance » et de « manque de rigueur ».
Sur 18 produits sucrés testés par 60 Millions, du dioxyde de titane sous forme de nanoparticules a été retrouvé systématiquement, mais dans des proportions variées: il représentait de 10% à 100% de l’additif présent dans ces différentes sucreries, parfois célèbres, des biscuits Napolitain de Lu (12%) aux gâteaux glacés Monoprix Gourmet (100%), en passant par les M&M’s (20%). Une fois encore, la présence d’E171 apparaît clairement sur les étiquettes, mais jamais la mention nanoparticules, selon l’association.
Or si cet additif en lui-même ne présente pas de danger particulier sous forme microscopique, sa présence à l’état nano est plus problématique, a souligné Patricia Chairopoulos. « On ne sait pas grand-chose sur cette forme nano. C’est ça qui nous pose problème, d’autant plus qu’une étude récente de l’Inra est parue en janvier 2017, qui entraîne un peu de suspicion », a-t-elle expliqué.
Après la publication d’une étude de l’Inra concluant que l’exposition chronique au E171 favorisait la croissance de lésions pré-cancéreuses chez le rat, l’Anses (Agence nationale de Santé) a été saisie par les ministères de l’Économie, de la Santé et de l’Agriculture pour déterminer si ce produit « présente un éventuel danger pour les consommateurs ».
L’un des auteurs de l’étude de l’Inra avait indiqué que cette étude ne permettait pas une extrapolation à l’homme.
L’Inra avait cependant indiqué qu’ue évaluation par l’agence du cancer de l’OMS (Circ/Iarc) avait conduit à classer le dioxyde de titane comme cancérogène possible pour l’homme en cas d’exposition professionnelle par inhalation.
(Vidéo) Les nanoparticules… Pourquoi c’est inquiétant ?
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