Dominique Strauss-Kahn, directeur général du FMI était l’invité de l’émision « A Vous de Juger » jeudi soir sur France 2.
La crise, les retraites mais aussi les élections présidentielles ont été évoquées.
Le patron du FMI a insisté « J’ai une mission à remplir et je ne demande qu’une chose, c’est qu’on me laisse travailler».
«Ce que je fais me passionne, j’essaie de le faire le mieux possible», a ajouté DSK
Pour DSK «le rôle que le FMI a joué depuis le début de la crise des subprimes est reconnu par tout le monde. C’est sans doute grâce au FMI et pas seulement au FMI, mais notamment au FMI, qu’on a évité une crise aussi grave que celle de 1929 », a-t-il poursuivi.
Sur les difficultés de la zone euro, l’ancien ministre des Finances a déclaré : «Je ne crois pas que la zone euro soit en risque d’exploser, en revanche, je pense que le risque c’est qu’elle tourne mal, qu’elle fonctionne mal».
« Les causes de fond, notamment la croissance ne se résolvent pas en claquant des doigt (…) ces solutions, il ne suffit pas de les invoquer ou de les évoquer à l’occasion de conférences de presse, il faut prendre des décisions et les prendre à temps » a estimé DSK.
«La politique, si ça a quelque chose de noble, c’est justement d’être capable de se dire ++ce qui est important, ce n’est pas mon avenir politique à moi ou l’avenir politique de mon parti l’avenir le dira, ce qui compte, c’est de faire ce dont le pays a besoin++ », a-t-il ajouté.
Les retraites
En ce qui concerne les retraites, DSK a rejeté tout e forme de «dogme» sur l’âge de départ à la retraite, «si on vit 100 ans, on ne va pas continuer à avoir la retraite à 60 ans».
En tenant cependant compte de la «pénibilité» et de l’espérance de vie : «Il va bien falloir que d’une manière ou d’une autre ça s’ajuste. Dans beaucoup de pays, c’est la voie qui est choisie», a-t-il dit conclut.
Il faut « un pouvoir économique central » en Europe
« Je ne crois pas que la zone euro soit en risque d’exploser. En revanche, je pense que le risque, c’est qu’elle tourne mal, qu’elle fonctionne mal » a déclaré DSK.
« L’euro marche à condition qu’on se donne les moyens de le faire marcher. Une monnaie ne peut fonctionner qu’avec un pouvoir économique central » et « des ressources centrales. Ce dont on s’est montré « incapable » jusque là » estime l’ancien ministre des Finances français.
Il faut donc « avancer plus vite vers un leadership européen et des ressouces centralisées », a-t-il expliqué.
Dominique Strauss-Kahn a implicitement évoqué la proposition, faite par Bruxelles, de contrôler les budgets des pays membres au nom de la rigueur en ironisant sur « les cris d’orfraie » qu’il dit entendre à propos de cette mesure.
« On ne peut pas partager une monnaie et ne pas partager d’autres décisions », a-t-il poursuivi.
Les Européens sont au « milieu de la rivière, s’ils reviennent sur la rive initiale, ils perdent l’euro (..).
Il faut aller plus loin, la solution c’est « plus d’Europe ». S' »il y a des attaques contre l’euro », c’est « parce que l’Europe est structurellement à la traîne » a conclu le patron du FMI.
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