Cabines de bronzage- Risque de cancer : l’agence de sécurité sanitaire demande leur fermeture
LE MEDIASCOPE |LOGO © www.lemediascope.fr 10.10.2018• Article mis à jour le 10.10.018 / article publié édité et mis en une par la rédaction. © www.lemediascope.fr
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Un vieillissement de la peau
« quatre fois plus rapide qu’avec le soleil »
Cabines de bronzage: L’agence de sécurité sanitaire demande leur fermeture en France
SANTE Face au risque de cancer « avéré » l’Anses ( agence de sécurité sanitaire) appelle les pouvoirs publics à « prendre toute mesure de nature à faire cesser l’exposition de la population aux UV artificiels ».
L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a demandé « aux pouvoirs publics de prendre toute mesure de nature à faire cesser l’exposition de la population aux UV artificiels » devant le risque de cancer « avéré » indique un avis rendu mercredi 10 octobre 2018.
Le chef de l’unité d’évaluation des risques aux agents physiques à l’Anses qui a suivi l’expertise explique « On recommande l’arrêt de l’activité liée au bronzage artificiel, et aussi l’arrêt de la vente d’appareils délivrant des UV à visée esthétique notamment aux particuliers ».
Pour les professionnels du bronzage en cabine « l’activité a été divisée par deux depuis 2009 et la polémique sur les risques des UV ». On compterait aujourd’hui 4.500 établissements en France dont 300 centres de bronzage spécialisés, les autres le proposant en activité secondaire explique le Syndicat national.
Des contrôles effectués en 2016 par la DGCCRF ont révélé que 63 % des 982 cabines étaient non conformes en raison de manquements à la sécurité ou de non-respect de la réglementation, qui interdit la publicité et les promotions.
Aucun contrôle technique n’aurait été effectué depuis 7 ans sur certains appareils ou étaient réalisés par des personnels sans aucune formation ni aucune formation ni diplôme d’esthétique.
Les cabines de bronzage ont été interdites au Brésil et en Australie.
Après l’avis transmis il y a « quelques jours » le ministère de la Santé n’a pas encore fait connaître sa décision.
L’Anses recommandait dans un précédent avis en 2014 « la cessation à terme de tout usage commercial du bronzage par UV artificiels » et jugeait que la dernière réglementation en date (2013) « constituait une réponse partielle et insuffisante au regard du risque avéré de cancers cutanés pour les utilisateurs ».
Le chef de l’unité d’évaluation des risques aux agents physiques à l’Anses ajoute « On ne peut plus attendre ».
Selon lui « Les données scientifiques s’accumulent, il n’y a plus de doute, on a des preuves solides, le risque de cancer est avéré, on a des données chiffrées sur les risques pour les jeunes, pour toute la population, maintenant on recommande une action des pouvoirs publics ».
Il rappelle que la réglementation interdisait la pratique du bronzage en cabines aux mineurs, « or les contrôles montrent qu’il y a encore une fraction non négligeable des moins de 18 ans qui le pratiquent ».
Depuis 2009 les rayonnements artificiels déclarés « cancérogènes certains »
Depuis 2015 l’interdiction des cabines de bronzage est demandée par les dermatologues, l’Académie de médecine et même les sénateurs, mais sans être suivie à ce jour par le gouvernement, qui s’est contenté de durcir leur réglementation.
Depuis 2009 les rayonnements artificiels ont été déclarés « cancérogènes certains » par le Centre international de recherche sur le cancer.
L’Anses souligne « qu’aucune valeur limite d’irradiance ou de dose ne peut être fixée pour protéger les utilisateurs ».
L’agence précise « Les personnes ayant eu recours au moins une fois aux cabines de bronzage avant l’âge de 35 ans augmentent de 59 % le risque de développer un mélanome cutané. En France, il a été estimé que 43 % des mélanomes chez les jeunes pouvaient être attribués à une utilisation de ces cabines avant l’âge de 30 ans ».
Un vieillissement de la peau « quatre fois plus rapide qu’avec le soleil »
Selon l’Agence qui s’appuie sur un calcul portant sur la France en 2015, chez les adultes de plus de 30 ans, 10.340 cas de mélanomes pouvaient être attribués à l’exposition solaire et 382 cas de mélanomes à l’exposition aux appareils de bronzage (1,5 % des cas de mélanomes chez les hommes et 4,6 % chez les femmes).
S’ajoutent aux risques de cancer, les rayonnements artificiels qui non seulement « ne préparent pas la peau » au bronzage, « ne protègent pas des coups de soleil », « ne permettent pas un apport significatif de vitamine D » mais provoquent un vieillissement de la peau « quatre fois plus rapide avec les lampes de bronzage qu’avec le soleil ».
L’Anses précise « Les UV à fin esthétique ne présentent aucun bénéfice ».
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(Vidéo) cabines de bronzage – Risque de cancer :
leur fermeture demandée par l’agence de sécurité sanitaire
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