Lors d’une conférence de presse, le procureur de la République de Nantes, Xavier Ronsin, a indiqué mercredi que Liès Hebbadj, un Français soupçonné de polygamie, a été mis en examen pour fraude aux prestations sociales, escroqueries et travail dissimulé.
Cette mise en examen devrait également entraîner celle de son épouse légitime et de ses trois maîtresses pour déclarations mensongères d’allocation pour parent isolé, a précisé le procureur de la République.
Après deux jours de garde à vue, le commerçant musulman de Rezé (Loire-Atlantique),accusé de polygamie par le ministre de l’Intérieur, a été libéré sous contrôle judiciaire.
Liès Hebbadj a été présenté par le procureur comme étant « l’instigateur » d’un système impliquant ses 17 enfants nés de quatre mères différentes.
Il aurait « sciemment » choisi de ne pas reconnaître huit enfants pour pouvoir toucher ces allocations a indiqué le procureur.
Au total, sur trois ans, 175.000 euros de prestations sociales ont été perçues par l’ensemble des familles séparées alors que s’ils avaient vécu ensemble ils n’auraient eu droit qu’à 88.000 euros a indiqué le procureur.
En ce qui concerne « le délit de bigamie ou de polygamie » celui-ci « n’est pas constitué », a ajouté le procureur Xavier Ronsin :
« M. Hebbadj n’a été marié qu’à une reprise sur le plan civil, le parquet n’a donc pas engagé de poursuites ».
Pour le magistrat, il s’agit cependant d’une « polygamie de fait » du fait de la grande proximité entre les demeures de son épouse et de celles de ses trois maîtresses.
En outre, Liès Hebbadj a également été mis en examen pour aide au séjour irrégulier d’un Mauritanien travaillant dans une boutique de téléphonie.
Partager : |
|
Tweet |
|
|
|