Frédéric Oudéa, PDG de la Société générale était l’invité de Stéphane Soumier mercredi 16 juin 2010 sur BFM Radio. Extrait :
Stéphane Soumier : « une croissance à moindre risque ». Je n’en suis pas encore revenu, que ce soit une ambition « d’être moindre »…
Frédéric Oudéa : Le mot important, c’est « croissance », nous sommes dans un monde où il y a des craintes sur la faible croissance. Ce qu’on dit, c’est que l’on va pouvoir offrir de la croissance, mais on le fera sans prendre de risques excessifs.
Stéphane Soumier : « Moindre », ça sonne comme une sorte de défaite ?
Frédéric Oudéa : On va revenir certainement sur les ambitions qu’on affiche.
Nous sommes dans un monde, encore une fois, qui va être plus contraint. Il va être contraint par le fait que la croissance économique de la zone euro sera plus faible et par des réglementations plus strictes. Il y a un grand débat sur quelle réforme Bâle 3 pour les banques.
Nous allons tous, toutes les banques, faire face à de nouvelles contraintes. Ce que l’on dit, c’est qu’en dépit de ces contraintes nous allons offrir de la croissance. Cela va être une croissance durable, responsable, au service de nos clients.
Stéphane Soumier : On démarre avec la banque de détail en France, on gagne un peu de parts de marché… c’est ça l’idée du moindre risque ?
Frédéric Oudéa : Vous avez entièrement raison, le moindre risque, c’est allouer plus de capital à des activités très résistantes, très solides très récurrentes, typiquement la banque de détail en France.
Et ce, en utilisant tous nos réseaux Société générale, Crédit du nord, Boursorama, et l’acquisition de la Société marseillaise de crédit que l’on vient d’annoncer s’inscrit complètement dans cette stratégie, bien entendu.
Nous sommes le troisième en France, derrière le Crédit agricole et Banque populaire Caisse d’épargne. C’est une position de choix et, une nouvelle fois, dans les régions les plus dynamiques nous avons des parts de marché très significatives.
(…) On a clairement une ambition forte de se développer en Europe, être dans les cinq premiers européens, pour accompagner nos clients européens. En même temps, sur les Etats-Unis, on ne cherchera pas à aller concurrencer les très grands américains sur leur marché domestique pour l’ensemble de leur clientèle.
On est donc ciblé, on n’ira pas partout, mais là où l’on fait notre travail, on le fera bien, on accompagnera nos clients, on gérera de manière stricte nos risques.
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