Au lendemain du décrochage mardi des bourses américaines et européennes (-4,01% à Paris), Marc Fiorentino a réagi sur BFM Radio – Extrait .
Marc Fiorentino : « La journée hier, au delà du fait qu’elle ait été dramatique, a été passionnante.
Parce- qu’en fait on peut l’analyser de trois façons avec trois phantasmes qui volent en éclat.
Le premier une fois pour toute il faut quand même arrêter de parler de miracle chinois
La Chine va mal. Pour ceux qui ne l’ont pas remarqué, on a eu beaucoup d’indicateurs chinois qui sont sortis avec une baisse du marché de Shangaï en début de journée.
Et surtout je voudrais que les gens aient en tête un chiffre que personne ne veut dire, la bourse de Shangaï a perdu plus de 60% depuis son sommet c’est quand même énorme.
« qu’on arrête de nous dire qu’il y a un miracle chinois »
Alors qu’on arrête de nous dire qu’il y a un miracle chinois et que la machine chinoise est en train de tirer la croissance mondiale. Ce n’est pas le cas. Ca c’est le premier phantasme qui saute.
Le deuxième c’était le phantasme de la reprise économique américaine grâce aux plans de relance. Hier on a eu des chiffres d’indice de confiance des consommateurs américains qui ont été très mauvais. ce qui prouve que les plans de relance ne servent à rien et qu’ils peuvent reculer l’échéance mais qu’ils ne changent rien au fond.
Le troisième élément qui a fait chuter les marchés hier c’est bien évidemment les craintes sur les banques. puisque ce sont les valeurs bancaires qui se sont effondrées. Pourquoi elle se sont effondrées, puisqu’on sait que la BCE n’a pas les moyens d’ouvrir en permanance un robinet pour financer , et les banques espagnoles, et les banques grecques et les banques portugaises.
La journée d’hier il faut la voir du côté positif qui est qu’on est face à la réalité. Qu’il faut arrêter de tourner autour du pot.
Les plans d’austérité sont nécessaires on n’a pas d’autres choix.
C’est une condition nécessaire mais elle n’est absolument pas suffisante. Il y a des exemples qui montrent que malgré des plans d’austérité on est obligé quand même de renégocier des dettes. Donc il y a des vérités à dire qu’il faut dire ».
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