Les réactions se sont succédées mercredi au lendemain de l’intervention d’Eric Woerth dans le journal du 20 heures de TF1 afin de s’expliquer dans l’affaire Bettencourt :
« Je ne savais pas qu’il y avait autant de haine dans ce pays » a notamment déclaré Eric Woerth qui a démenti les affirmations du site Mediapart. « C’est insupportable » a notamment encore déclaré Eric Woerth à plusieurs reprises.
Dès mercredi, François Bayrou le président du Mouvement démocrate (MoDem) a ainsi déclaré sur RTL « qu’il y avait dans cette émission quelque chose d’impressionnant et aussi d’un peu tragique ».
« C’était un homme blessé, avec je crois un fond de sincérité, une tête d’honnête homme » mais « qui ne voyait pas, ce qui crève les yeux pourtant de tout le monde, c’est-à-dire la situation absolument inextricable dans laquelle il s’est mis ».
« Je ne crois pas que le principal problème soit un problème de corruption, je crois que le principal problème est un mélange entre l’intérêt public et des intérêts privés », a poursuivi François Bayrou, qui a pointé la « place excessive accordée à l’argent » dans la politique conduite le chef de l’état.
Pour le député PS, Claude Bartolone, Eric Woerth « n’a répondu à aucune des questions qui se posent actuellement (…) et n’a pas été convaincant ».
« Il nous a fait le coup de l’homme blessé » a ajouté , Claude Bartolone mardi à l’Assemblée.
« Il n’est pas question de le blesser ou pas. La question est d’obtenir de M. Woerth qu’il reconnaisse au moins que le cumul entre les rôles de trésorier de l’UMP et ancien ministre du Budget n’est pas acceptable » a poursuivi le député PS.
« Il nous a refait le coup de c’est la faute au Parti socialiste. Franchement, peut-on imaginer que le juge Courroye est membre du PS. Peut-on imaginer que c’est Martine Aubry qui a fait les enregistrements » dans l’affaire Bettencourt, a-t-il conclu.
Dans les rangs de la majorité le ministre de l’Industrie Christian Estrosi a dénoncé les méthodes du site d’information Médiapart qui a diffusé le témoignage de l’ex-comptable de Liliane Bettencourt et les enregistrements pirates réalisés par un de ses employés.
Selon le ministre ces méthodes lui « rappellent une certaine presse des années 30″.
M. Estrosi a également déclaré sur France Info, « Qui a apporté une preuve ? » contre Eric Woerth, et a mis en garde contre le « populisme ambiant qui favorise les montées de l’extrême droite comme on l’a vu à d’autres époques de notre pays ».
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