Ce soir à Istres puis à Albi, Bagnols-sur-Cèze, aux Francofolies le 13 juillet et à Avignon le 14 juillet, Jacques Higelin parle de lui dans La Provence avant sa série de concerts. Extrait.
Où est sa face sombre lui demande le quotidien ?
Jacques Higelin : Il y a bien des moments où je passe, ans une journée, par des phases sombres, mais c’est vrai qu’il suffit que j’entende un morceau de musique sympa ou que je croise un regard pour que ça change. Et puis les gens me donnent tellement. Je reçois beaucoup de témoignages d’amitié dans la rue… Vous savez, quand on est habitué à recevoir, on donne facilement.
En plus, sur les routes, j’entends parler d’Izia, d’Arthur (ses enfants), je suis aussi très heureux de tout ça. Et puis, je suis surtout un amoureux de la vie, parce que je sens qu’elle est fragile et forte à la fois.
(…) Je ne suis pas achetable. Je trouve précieux que certains artistes continuent à s’exprimer comme ils le sentent et à défendre une certaine idée de la liberté. Soutenir les gens, les aider, c’est le moindre des devoirs de l’artiste.
(…) Je suis révolté par pas mal de choses, comme le sont les gens qui ont le sentiment qu’on les méprise. Je trouve les hommes de pouvoir cyniques. Léo Ferré citait souvent cette maxime : « Le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument » ! Jamais cette phrase n’aura sonné aussi vrai qu’aujourd’hui.
A près de 70 ans et toujours sur scène Jacques Higelin explique :
« Je me surveille. Je suis hypocondriaque mais pas au point d’avoir peur de consulter par crainte d’apprendre une mauvaise nouvelle! Non, je suis à l’écoute de mon corps, tout simplement. D’autant plus à l’écoute que les morts de Fred Chichin, d’Alain Bashung et de Jacno m’ont dévasté. »
Vendredi 9 juillet à Istres.
Partager : |
|
Tweet |
|
|
|