Le député-maire d’Issy-les-Moulineaux André Santini (Nouveau centre) a été élu mercredi président du conseil de surveillance de la Société du Grand Paris (SGP).
Pour la gauche, c’est un «Epad bis».
La SGP est l’organisme chargé de réaliser une double boucle de métro automatique autour de Paris.
L’opposition a dénoncé une élection «jouée d’avance» et dénonce une règle de jeu taillée sur mesure pour le candidat de la droite.
Le décret créant la Société du Grand Paris stipule en effet que «le conseil de surveillance élit un président ainsi qu’un vice-président parmi ses membres âgés de moins de soixante-dix ans au jour de cette élection».
André Santini aura 70 ans en octobre. L’opposition estime également que l’UMP souhaite offrir le fauteuil de député libéré par André Santini à son suppléant Frédéric Lefebvre.
Lorsqu’il avait été mis en examen pour détournement de fonds publics dans l’affaire dite de la fondation Hamon, le porte-parole du parti majoritaire avait dû rendre ce siège à André Santini.
Dans un communiqué commun les présidents des conseils généraux de Seine-et-Marne, de l’Essonne, de Seine-Saint-Denis, du Val-de-Marne et du Val-d’Oise déclarent : «L’objet véritable de la SGP devient une évidence: il ne s’agit plus désormais que d’offrir un bâton de maréchal au maire d’Issy-les-Moulineaux et un terrain d’atterrissage parlementaire au porte-parole de l’UMP»,
Ils qualifient de «mascarade» l’élection de Santini et estiment qu’«une fois de plus», Nicolas Sarkozy «utilise les moyens de la République pour servir son camp et ses amis».
Il s’agit, pour Claude Bartolone, président socialiste du Conseil général de Seine-Saint-Denis, d’une affaire «Epad bis».
La secrétaire nationale des Verts, Cécile Duflot, a déclaré dans un communiqué :
«Ce tapis rouge offert à André Santini (…) et l’entourloupe constatée afin d’apporter un fauteuil parlementaire à Frédéric Lefebvre prouvent que l’intérêt général et l’avenir des franciliens sont relégués au second plan».
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