Un rapport publié jeudi par le Sénat a sévèrement critiqué la gestion par le gouvernement de la grippe A/H1N1 en relevant des contrat « déséquilibrés » et rigides avec les groupes pharmaceutiques.
C’est le troisième rapport parlementaire mettant ainsi en cause la gestion de la grippe qui la frappé la France cet hiver.
Le professeur Bernard Debré, député UMP s’est confié au site internet de France soir pour s’associer aux critiques adressées au gouvernement et notamment à Roselyne Bachelot sur ce dossier.
A la question ++ La ministre de la Santé a-t-elle été « à la merci des fournisseurs de vaccins », comme le stipule le rapport sénatorial publié jeudi ++ Bernard Debré répond :
« Oui, les laboratoires se sont goinfrés. Ils se sont dit qu’ils allaient profiter de la légèreté de Mme Bachelot, et c’est exactement ce qui s’est passé. Il y a eu des pressions inadmissibles des experts de l’ OMS (l’Organisation mondiale de la santé, elle aussi critiquée par les sénateurs, NDLR), qui sont payés par les laboratoires ».
« Ces 94 millions de doses de vaccin commandées, relevaient du délire ».
Il ajoute : « Ces 94 millions de doses de vaccin commandées, auxquelles il convient d’ajouter les 30 millions de doses optionnelles, relevaient du délire. Sans compter les masques, le Tamiflu… La ministre s’est précipitée pour signer les contrats, notamment en validant la double vaccination, alors qu’on savait qu’un seul vaccin pouvait suffire ».
Bernard Debré ajoute : « Elle a été négligente. Roselyne Bachelot s’est excitée à l’idée de sauver la France. Rappelez-vous, elle donnait une conférence de presse toutes les semaines l’été dernier ! Et elle dramatisait son discours… Son message aux Français était le suivant : « Dormez, bonnes gens, je suis là pour veiller sur vous ! »
(…) Il faut résoudre le problème des experts qui sont à la solde des laboratoires : ils doivent s’engager, verbalement ou par écrit, à être indépendants »
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