La création d’une taxe européenne qui concernerait les flux financiers, les quotas de carbone ou le transport aérien est à l’étude de la part de la Commission européenne.
Cette nouvelle taxe serait destinée à alimenter directement le budget de l’Union en remplacement des contributions nationales.
Janusz Lewandowski, commissaire européen chargé du Budget, va présenter fin septembre les contours de ce que pourrait être ce nouvel impôt communautaire.
Il a évoqué les options posiibles au Financial Times Deutschland : « Une taxe sur les transactions financières, les enchères des quotas d’émissions de CO2 ou une taxe sur les avions ».
Cette taxe européenne serait liée à la politique de Bruxelles et n’affecterait pas les ministères des Finances.
Selon Janusz Lewandowski, l’option d’une taxe sur les transactions financières serait la plus rentable, les deux autre propositions ne contribuant que pour une part plus négligeable aux 140 milliards d’euros nécessaires chaque année. »
Auparavant le budget communautaire était financé majoritairement par les transferts des Etats et non par des ressources propres. Si le projet de cette taxe était retenu, les recettes de ce nouvel impôt viendrait donc en déduction des contributions des Etats membres pour abonder le budget communautaire.
Janusz Lewandowski a déclaré qu’il serait « surpris » s’il rencontrait des oppositions à cette proposition.
Pourtant, les premières réactions des états membres de l’Union ne semble pas favorable à l’idée de cette nouvelle taxe.
Le secrétaire d’Etat français aux Affaires européennes Pierre Lellouche a indiqué que « tout impôt supplémentaire n’est pas le bienvenu » en période de crise.
Le gouvernement britannique a opposé une fin de non-recevoir à ce projet de nouvel impôt précisant qu’il userait de son droit de véto.
Pour le ministère des Finances allemand, l’introduction d’une taxe européenne serait « en contradiction avec la position » de Berlin.
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