Dans un entretien au Monde publié lundi l’eurodéputé, Daniel Cohn-Bendit confirme sa participation aux Journées d’été des Verts-Europe Ecologie à Nantes après avoir hésité suite à la polémique déclenchée par son invitation de Rama Yade pour un « atelier foot » mal perçue au sein du parti.
Dans cet entretien Daniel Cohn-Bendit profite de l’occasion pour attaquer de front Nicolas Sarkozy.
« Pour nous, à Europe Ecologie, la question est de savoir quelle est la force réelle du noyau dur des Verts qui ne veut pas de nous. Il faut le mesurer pour savoir, d’ici au mois de novembre, si nous pouvons continuer notre aventure commune » indique t-il au quotidien.
Il ajoute que poursuivre l’aventure Europe Ecologie « est une nécessité ».
« Les écologistes sont absolument nécessaires pour donner une certaine crédibilité dans les propositions de la gauche » (…) Europe Ecologie doit être la passerelle réformiste et réaliste entre le Front de gauche, les socialistes et le centre républicain opposé à Sarkozy. Et, surtout, pour reconquérir une hégémonie culturelle » estime t-il.
« Nicolas Sarkozy prend les Français pour des imbéciles ».
L’Eurodéputé attaque de front le président de la République. « Si je suis poli, je dis que Nicolas Sarkozy prend les Français pour des imbéciles. Le fond de ma pensée est qu’il les prend pour des cons ».
Daniel Cohn-Bendit qualifie notamment de « stupide » la proposition faite par le chef de l’état de retirer à certains criminels leur nationalité :
« Sachant que « quelqu’un qui tue un policier est déjà condamné à la perpétuité, croit-on vraiment que son problème, avant de passer à l’acte, sera de savoir s’il sera déchu ou pas de la nationalité française », et considère que la proposition est « irréalisable juridiquement » du fait qu’elle pourrait donner lieu à des « apatrides », un statut proscrit par le droit international.
« Cette politique est aussi malveillante. Parce qu’elle produit en permanence de l’exclusion. C’est un populisme de l’exclusion pour rassembler la droite dure, la France profonde, sur le dos des minorités », ajoute Cohn-Bendit.
L’eurodéputé estime que la « question de l’échec de l’intégration doit être abordée ». « Mais il faut remettre les choses dans l’ordre : c’est la désintégration de la société qui crée les problèmes d’intégration, et non la criminalité extrême » poursuit-il.
En matière de sécurité de délinquance et de criminalité il estime qu’ « il n’y a pas de baguette magique ».
Cohn Bendit prend pour preuve le bilan de Nicolas Sarkozy « depuis huit ans, il trouve de nouvelles solutions censées apporter des réponses définitives mais le résultat est nul » conclut l’eurodéputé.
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