Jeudi matin le ministre du Travail a finalement reconnu devant l’Association des journalistes économiques et financiers (AJEF), être intervenu  en écrivant une lettre afin que le conseiller de Liliane Bettencourt , Patrice de Maistre  obtienne la Légion d’honneur.

« Je n’ai jamais dit que cette lettre n’a pas existé », a-t-il déclaré.

« J’ai fait comme de multiples députés, c’était d’une grande banalité tout cela. Je n’ai jamais dit que (la lettre) n’avait pas existé, personne n’a dit qu’elle n’avait pas existé. Vous en retirez des conséquences fausses », a-t-il ajouté.

Jusqu’à présent le ministre avait démenti avoir engagé une telle démarche.

Selon Le Figaro, lors du dernier Conseil des ministres, Nicolas Sarkozy  aurait  «zappé» le ministre du Travail qui jusqu’alors avait été soutenu.

Pour «sortir Eric Woerth trop fragilisé», le remaniement pourrait intervenir avant octobre selon un proche de Bertrand cité par le quotidien.

Henri Emmanuelli, député PS des Landes a réagit jeudi sur Europe 1 et a fustigé le « déni perpétuel » d’Eric Woerth.

Selon Emmanuelli, Nicolas Sarkozy doit, dans le cadre de l’affaire Liliane Bettencourt, « désigner un juge d’instruction », car il s’agit d’une décision « saine ».

Eric Woerth « lui-même devrait réfléchir à la situation dans laquelle il est (…) qui est de plus en plus intenable », a poursuivi Henri Emmanuelli.