Serge Weinberg, Président de Weinberg Capital Partners et membre fondateur de l’ICM. – Weinberg Capital Partners était l’invité de Stéphane Soumier sur Radio BFM.

Stéphane Soumier :  il s’est peut-être passé quelque chose de décisif en matière de recherche. En terme de chiffre d’abord : l’idée c’est de lever 60 millions d’euros en deux ans ?

Serge Weinberg : Oui, jusque fin 2012. C’est un travail qui a commencé il y a maintenant plusieurs années, nous sommes à peu près aux deux tiers du chemin.

Stéphane Soumier : En gros, sur cet Institut du Cerveau et de la Moelle Epinière, la moitié des fonds est apportée par le privé, et l’autre moitié par le public ?

Serge Weinberg : Un peu plus en réalité, puisque sur les budgets de fonctionnement, nous allons apporter à peu près un quart du financement. Donc l’INSERM (l’Institut national de la santé et de la recherche médicale), le CNRS (le Centre national de la recherche scientifique), l’APHP (l’Assistance publique des hôpitaux de Paris) et l’Université vont apporter des moyens qui sont déjà consacrés à la recherche.

Mais l’originalité du produit, de ce concept d’Institut du Cerveau et de la Moelle Epinière, c’est de catalyser les moyens publics et de pouvoir lui donner une nouvelle ambition : un niveau de compétitivité internationale. Pour cela, il faut doter cet institut – nous avons 24 millions d’investissement – des équipements d’imagerie médicale qui en feront un des tous premiers centres de recherche dans le monde, et y faire travailler des équipes recrutées internationalement.

Pourquoi Jean Todt (ex-patron de Ferrari), mais aussi Maurice Lévy (président de Publicis), ont voulu se mettre au cœur de ce dispositif ?

Stéphane Soumier : Pourquoi est-ce que de grands noms du secteur privé, comme notamment Jean Todt (ex-patron de l’écurie Ferrari), mais aussi Maurice Lévy (président de Publicis), ont voulu se mettre au cœur de ce dispositif, qui pourrait être public finalement ?

Serge Weinberg : Je crois que c’est une rencontre, il y a maintenant huit ans puisque c’est un projet que nous avons mis huit ans à faire naître, et naturellement notre travail ne s’arrête pas à l’inauguration. C’est une rencontre d’hommes autour de trois scientifiques : Gérard Saillant, Yves Agid et Olivier Lyon-Caen.

Pour des raisons qui appartiennent à chacun d’entre nous, nous partageons la conviction que les maladies du cerveau sont un grand défi pour l’avenir, pour notre société, un grand défi de santé publique. Et pourtant, elles étaient peu travaillées et peu développées. Alors malheureusement les malades du cerveau allaient augmenter en nombre du fait du vieillissement de la population. Nous avons trouvé là matière à nous mobiliser.