Le président de Planet Finance, Jacques Attali, invité de BFM Radio pour présenter la proposition de la commission pour la libération de la croissance, qu’il préside.
Jacques Attali a remis son deuxième rapport vendredi soir à Nicolas Sarkozy où la commission propose une hausse de la TVA pour contrebalancer une baisse de la fiscalité sur le travail. François Fillon a rejeté cette roposition dimanche. Extrait.
Jacques Attali : (…) Nous nous ne limitons pas à une réflexion sur l’endettement, bien qu’elle reste centrale. Nous réflechissons sur quatre thèmes qui nous paraissent majeurs, et je voudrais insister sur les trois autres : il y a de grands secteurs d’investissement de l’avenir, la réforme de l’école primaire qui est urgentissime, l’amélioration de la formation des chômeurs par le contrat d’évolution qui est la réforme majeure que nous proposons. Et enfin une stratégie de désendettement.
BFM : (…) toute la classe politique, droite et gauche confondues, admet le principe de ramener le déficit public à 3 % du PIB d’ici fin 2012 : tout le monde est d’accord là-dessus.
Jacques Attali : « Ce que notre commission fait, c’est dire ce que cela signifie concrètement. Si la croissance moyenne est à 2 %, cela veut dire qu’il faut trouver 25 milliards par an, c’est-à-dire 75 milliards en trois ans, ce qui est énorme.
» Il faut déplacer les impôts loin du travail «
Au sein de la commission, gauche et droite confondues, syndicalistes et économistes de toute nature, nous avons voulu aller très loin et proposer exactement un chiffrage de ces 75 milliards. Nous l’avons proposé. La TVA n’a rien à voir là-dedans, nous ne comptons pas solutionner le problème de la dette avec une augmentation de la TVA. Nous proposons par ailleurs une réduction du coût du travail par déplacement des cotisations…
(…° Nous continuons à penser que, dans un souci de justice sociale, il ne faut clairement pas faire peser sur les secteurs les plus défavorisés, en particulier sur le travail, les impôts. Il faut déplacer les impôts loin du travail, le plus loin possible. Les impôts doivent porter sur la pollution, les patrimoines et la consommation. En particulier dans une période où l’inflation n’existe pas et donc où l’augmentation de la TVA n’est pas un facteur d’injustice sociale.
(…)
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