Dans un article du Canard Enchaîné publié mercredi 3 novembre 2010, l’hebdomadaire affirme que le chef de l’Etat « superviserait » la surveillance des journalistes.

Claude Angéli, directeur du Canard Enchaîné estime  «Depuis le début de l’année, au moins, dès qu’un journaliste se livre à une enquête gênante pour lui ou pour les siens, Sarkozy demande à Bernard Squarcini, – chef du renseignement intérieur, la DCRI-  de s’intéresser à cet effronté. En clair, de le mettre sous surveillance, de recenser ses relations et, surtout, ses informateurs.»

Claude Angeli contacté par 20 minutes.fr estime « la DCRI était déjà intervenue pour l’enquête sur les absurdes rumeurs concernant le couple Sarkozy-Bruni ».

Pour ces opérations de surveillance les factures téléphoniques feraient l’objet d’une attention particuière.

Claude Angéli qui ne fait aucun parallèle ni lien avec des vols d’ordinateurs de journalistes qui ont suivi l’affaire Woerth-Bettencourt appartenant aux rédactions de publications telles que Mediapart, Le Monde ou encore du Point, précise :

«Attention, je n’accuse pas la DCRI de ces cambriolages ou vols d’ordinateurs de journalistes, elles sont vraisemblablement à mettre à compte d’officines privées».

Xavier Bertrand  : un  « grand n’importe quoi »

Xavier Bertrand invité mercredi matin sur RTL a qualifié de « grand n’importe quoi » les accusations du « Canard enchaîné ».

Il a rejeté les accusation de l’hebdomadaire selon lesquelles Nicolas Sarkozy superviserait « personnellement » l’espionnage de certains journalistes chargés de la couverture d’affaires sensibles.

Marie-Pierre de la Gontrie, chargée de la justice au PS a déclaré «Il faut clarifier tout cela, le soupçon est toujours quelque chose de très toxique dans une démocratie.» jusifiant ainsi ce mercredi la démarche du parti de demander à  interroger à l’Assemblée nationale le patron des services de renseignement.

La secrétaire nationale des Verts, Cécile Duflot a indiqué dans un communiqué souhaiter la création d’une «commission indépendante» pour enquêter sur les accusations de l’hebodamadaire.