Malgré les difficultés à rassembler les radicaux et le Nouveau Centre, les centristes souhaitent prendre leur indépendance en vue de 2012.

Les départs de Jean-Louis Borloo et d’Hervé Morin du gouvernement pourraient aboutir à une recomposition d’un centre éparpillé depuis 2007.

Après la frustration, place aux ambitions dans la perpective de 2012.

Dès dimanche, Jean-Louis Borloo a annoncé dans un  communiqué avoir «choisi de ne pas appartenir» à la nouvelle équipe gouvernementale et souhaiter se concentrer sur ses «valeurs, qui ne sont pas de circonstances» dans la nouvelle équipe.

C’est bien à la conquête du centre à laquelle va s’attaquer Jean-Louis Borloo.

Hervé Morin libéré de ses obligations gouvernementales, compte rassembler la famille centriste autour du Nouveau Centre, qui, contrairement au parti radical, n’est pas associé à l’UMP.

L’ancien ministre de la Défense a déclaré lundi : «J’ai vu apparaître une équipe de campagne électorale, UMP, je pourrais même dire proche du RPR, je le regrette», lâche Morin. Et de rappeler sa volonté de «voir une voix centriste indépendante présente lors des prochaines échéances électorales».

Jean-Louis Borloo pourrait  conduire le rassemblement des centristes.

Selon Laurent Hénart, numéro 2 des radicaux «Il y a aujourd’hui de la part de ses dirigeants la nette volonté de voir le Parti radical s’émanciper de l’UMP tout en restant dans la majorité», a t-il indiqué dimanche.

Jean-Louis Borloo pourrait alors conduire le rassemblement des centristes.

Yves Jégo s’est montré tempéré : «Il ne s’agit pas de mettre à mal la majorité présidentielle dont le candidat naturel est le président».

L’UMP Pierre Méhaignerie (ex-UDF) annonce  «Le rôle de Borloo sera de participer à la réunification des centristes pour mieux peser sur les choix politiques dans les 18 mois qui viennent».