Selon Ina Stat, outil de suivi statistique de l’information télévisée développé par l’Ina les drames dans les journaux télévisés occupent une place de plus en plus importante et met aussi en évidence une augmentation spectaculaire du nombre de sujets de JT mettant en scène des victimes : 467 sujets en 1995, 1007 sujets en 2000 et 1990 sujets en 2008.
Selon l’étude de l’Ina, le crash du vol AF 447 Rio-Paris qui a donné lieu à une intense couverture médiatique a fait l’objet le 1 er juin 2009 d’une couverture médiatique par les chaînes nationales hertziennes qui se décompose ainsi : « 15 sujets (sur un total de 23) pour TF1, 15 sujets (sur 19) pour France 2, et pour France 3, 11 sujets dont 5 dans une édition spéciale de 11mn20. Le 2 juin, l’information est toujours aussi intense, avec pour ces 3 chaînes, un total de 30 sujets (sur 54) ». L’étude révèle que, ces 10 dernières années, c’est le tsunami en Asie du sud-est qui a bénéficié de la plus grande médiatisation avec 1096 sujets, loin derrière la tempête en France de 1999 (543 sujets), et l’explosion de l’usine AZF (352 sujets). Autre constatation mise en évidence par l’étude de l’Ina, est «  l’exposition des souffrances humaines individuelles ou collectives occupe une place de plus en plus importante. Ainsi en 2008, près de 10 % des sujets proposés par les 6 chaînes nationales hertziennes était consacrée à ces deux catégories, soit 3159 sujets – une moyenne de plus de 8 sujets par jour – bien plus que la part réservée à la politique nationale (2111 sujets) ou à la culture et aux loisirs (2576 sujets). L’étude de l’Ina met aussi en évidence une augmentation spectaculaire du nombre de sujets de JT mettant en scène des victimes : 467 sujets en 1995, 1007 sujets en 2000 et 1990 sujets en 2008. »

Ina Stat est un outil de suivi statistique de l’information télévisée développé par l’Ina . Il propose un ensemble d’indicateurs quantitatifs qui rendent compte du contenu thématique des Jt diffusés par les 6 chaînes nationales hertziennes. Il permet d’établir des comparaisons, de suivre les évolutions dans le temps, de dégager les grandes tendances de la couverture médiatique et au final, de nourrir la réflexion sur le traitement de l’information.