Samedi, en marge du sommet de l’Otan à Lisbonne, Nicolas Sarkozy avait assuré que, dans l’affaire de Karachi, « tous les documents qui sont demandés » seraient « communiqués en temps et en heure ».
La veille le Premier ministre, François Fillon, a refusé au juge financier Renaud van Ruymbeke l’autorisation de perquisitionner les locaux de la DGSE à Paris dans un des volets de l’enquête sur l’affaire de Karachi.
Dans la réponse adressée vendredi 19 novembre François Fillon a indiqué :
« La déclassification temporaire de tout ou partie des locaux de la DGSE (…) ne peut recueillir mon accord (….) compte-tenu en particulier de l’avis défavorable émis ce jour par le président de la Commission consultative du secret de la défense nationale » (CCSDN).
La perquisition était prévue mercredi.
Prévue mercredi, cette perquisition devait être menée par le magistrat assisté des policiers de la Division nationale des investigations financières (Dnif).
Afin de mener une perquisition, le juge Renaud van Ruymbeke avait sollicité le jeudi 18 novembre dernier la déclassification temporaire des locaux de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE).
L’objectif de cette perquisition était de saisir « tout document relatif à l’enquête » tels que le contenu des écoutes téléphoniques réalisées en 1995 sur des membres du cabinet de François Léotard au ministère de la Défense.
Dans sa réponse le Premier ministre fait part de son intention de demander au nouveau ministre de la Défense, Alain Juppé dont dépend la DGSE, de « prendre sans délai les dispositions nécessaires pour identifier les documents dont vous faites état dans la lettre adressée au président de la CCSDN et pour engager en tant que de besoin la procédure de déclassification de ces documents ».
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