Dans un document du mois d’avril cité par le Journal du Dimanche, l’ancien Premier ministre Edouard Balladur a affirmé n’avoir « jamais été informé de l’octroi de commissions » lors de la signature de contrats d’armement liés au dossier Karachi.
Ce document fait état de l’audition de M. Balladur le 28 avril dernier devant les membres de la mission parlementaire à propos de l’enquête sur l’attentat de Karachi de mai 2002 qui a fait 15 morts dont onze Français.
L’ancien Premier ministre conteste à nouveau dans ce document avoir financé sa campagne pour l’élection présidentielle de 1995 de manière illégale.
« Quant à l’hypothèse avancée par quelques-uns, tenant au fait que des commissions qui auraient été promises à l’occasion de la signature en 1994 du contrat prévoyant la fourniture de trois sous-marins au Pakistan n’auraient pas été versées à leurs bénéficiaires en raison de leur annulation par le gouvernement français en 1996, elle laisse perplexe », a indiqué M. Balladur.
« On a dû mal à s’expliquer qu’un motif de cet ordre puisse entraîner, six ans après l’assassinat de onze Français »
« On a dû mal à s’expliquer qu’un motif de cet ordre puisse entraîner, six ans après, en 2002 et par mesure de rétorsion, l’assassinat de onze Français » ajoute M. Balladur.
« je n’ai jamais été informé de l’octroi de commissions (…), je n’avais pas à l’être car ce n’étaient pas des sujets qui étaient traités à Matignon » poursuit l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 1995.
Rappelant que le Conseil constitutionnel a validé ses comptes de campagne, et avoir par ailleurs dépensé 13 millions de francs en espèces qui « provenaient des collectes effectuées dans les centaines de réunions publiques et de la contribution personnelle de tous ceux qui soutenaient ma campagne » alors qu’il avait le droit à un montant 18 millions de francs.
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