Samedi 11 décembre 2010 lors d’un séminaire organisé à Paris sur le SMI, la ministre française de l’Economie Christine Lagarde a estimé que le système monétaire international (SMI) avait montré ses limites pendant la crise financière mondiale, car selon elle, il n’a pas empêché les mouvements massifs de capitaux.
La ministre de l’Economie et des Finances, a réaffirmé que la réforme du SMI constitue une des priorités de la présidence française du G20 qui s’achèvera en novembre 2011 estimant que le SMI avait, avant la crise, « échoué à prévenir les déséquilibres mondiaux ».
Pour la ministre, le système « a montré ses limites pendant la crise » soulignant que « sa légitimité (…) est fondée sur des accords qui remontent à 1971 et qui n’ont pas vraiment été remis en question ».
« Les pays émergents qui n’émettent leur dette qu’en dollars sont exposés à sa volatilité »
« Le monde a connu des changements majeurs, de nouvelles économies ont émergé sur la scène globale, et nous avons aussi assisté à une intense mondialisation financière et économique », a-t-elle ajouté.
La ministre s’est également montrée favorable à une « diversification » des devises de réserve, alors que seul le dollar joue vraiment ce rôle actuellement.
Les mesures prises jusqu’alors par le G20 et le Fonds monétaire international (FMI) sont « significatives mais pas encore substantielles et structurelles », a estimé Christine Lagarde qui espère « des propositions pour faire en sorte que le système favorise davantage la croissance et la coordination mondiale ».
Par ailleurs les mouvements de capitaux massifs et volatiles ont constitué pour la ministre « un facteur majeur de la propagation de la crise à travers les frontières » a-t-elle poursuivi.
Ajoutant « Leur magnitude et leur volatilité continue d’en faire des menaces pour la stabilité mondiale » soulignant que les économies émergentes sont « les premières victimes ».
Pour se prémunir de ces mouvements de capitaux, ces pays sont contraints de se doter d’une sorte « d’auto-assurance à travers l’accumulation de réserves, ce qui contribue à dégrader les déséquilibres mondiaux ».
Et ce , alors qu’il n’existe que le dollar, seule devise de réserve a t-elle souligné.
L’autre problème évoqué par la ministre concerne les pays émergents qui n’émettent leur dette qu’en dollars, les exposant ainsi à la volatilité de cette devise.
La ministre qui a plaidé pour une « diversification » s’est interrogée sur la question de savoir si la communauté internationale devait « aider les pays émergents à émettre leur dette dans leur propre monnaie afin de réduire leur exposition aux investisseurs étrangers ».
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