Invité sur Business FM, le fondateur de Free est revienu sur l’offre de sa nouvelle freebox « Révolution » et sur la hausse du prix du forfait. Extrait.
Xavier Niel : C’est-à-dire que quand on produit un abonnement, notre coût principal c’est ce que l’on va reverser aux opérateurs divers et variés, pour utiliser leur boucle locale. Cette boucle locale peut avoir deux coûts ;
elle a un coût lorsque vous vous avez toujours votre abonnement sur France Télécom, et dans ce cas-là vous êtes toujours à 29,99 euros, et elle a un coût différent quand vous économisez 16 euros chez France Télécom, et dans ce cas là nous vous proposons de vous vendre cette boucle locale 5,99 euros.
Business FM : Ça c’est le fameux dégroupage. Le pourcentage, aujourd’hui, des abonnés de Free montre qu’ils sont ultra majoritairement dégroupés ?
Xavier Niel : « Ultra » vous allez un peu vite ; la grande majorité est dégroupée, mais la différence est que vous pouvez être dégroupé mais conserver votre ligne France Télécom. Et dans ce cas là, le gros du support physique qui arrive chez vous est payé par votre abonnement à côté.
Ce que je cherche à comparer et ce que l’on a toujours cherché à faire, c’est de voir ce que j’ai pour quelle somme d’argent.
« On vous donnait tout pour 30 euros », c’était la marque Free…
Business FM : « On vous donnait tout pour 30 euros », c’était la marque Free…
Xavier Niel : Oui mais en face on a un métier surtaxé, sans fin, dans lequel on a une à deux taxes nouvelles par an, depuis toujours, ça ne s’arrête pas. A partir de ce moment-là, il faut trouver, dans des cadres où il est plus cher de produire un abonnement, des moyens de pouvoir continuer d’enrichir l’offre. Quand on veut fortement enrichir l’offre, ce que l’on fait là, on se retrouve avec des difficultés, des obligations, de mettre en œuvre des choses pour réussir à compenser ces taxes.
Business FM : 36 euros ce sera le nouveau standard, de la même manière que 30 euros avait été le standard, ou les standards vont exploser ?
Xavier Niel : Pour essayer de faire un comparatif : aux Etats-Unis, des offres inférieures à ce que l’on faisait il y a cinq ans sont au dessus de 120 euros et des offres en Belgique aujourd’hui sont au-dessus de 70 euros. Donc la France reste quand même le pays le moins cher au monde, que vous soyez à 30 ou 40 euros.
Le vrai point et le vrai sujet, c’est qu’on a décidé, malheureusement, à notre corps défendant, d’avoir une gamme dans laquelle on commence à 30 euros pour un certain nombre d’abonnés, et puis après, si vous souhaitez faire des économies supplémentaires sur un certain nombre de choses, on va vous rajouter une option à 5,99 euros.
Business FM : Le discours de la taxation je l’entends, mais en même temps ce sera 36 euros, nouvelle référence, mais il y aura les répercussions des nouvelles taxes en plus, c’est-à-dire qu’en gros on va monter à 39 euros : c’est ça l’idée quand même ? Jusqu’à 40 euros ?
Xavier Niel : Non, un petit peu moins. On va avoir des idées un peu plus originales, j’espère que ce sera le cas, et on espérera vous le montrer une nouvelle fois, sur l’application de la hausse de la TVA.
Business FM : J’ai lu qu’il y aurait une petite lâcheté sur la facture. Il y avait une grande idée : vous alliez mettre « taxe Sarkozy », et j’ai lu que vous aviez renoncé. Ce sera « taxe Baroin ». Mais François Baroin n’y est pour rien ?
C’’est marrant vous avez le sentiment que cette démocratie est dirigée intégralement par le Président de la République…
Business FM : Mais bien sûr, non ?
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