Dans une interview au journal La Provence, l’animateur du « Plus grand cabaret du monde » sur France 2 fait publiquement une mise au point et déclare « Je ne ferai jamais partie des soumis, quel que soit le pouvoir ». Extraits
Pour Patrick Saévabstien « Il y a des mecs à droite, au gouvernement même, bien plus dangereux que Marine Le Pen. » (…)
« Avec moi, l’Élysée est embêtée car je fais de l’audience. »
L’animateur connu pour son franc parler indique : « Vous n’êtes absolument pas conscient de la manipulation à laquelle vous participez et qui est très bien organisée. Le calcul politique en ce moment, c’est de faire monter Marine Le Pen dans les sondages. L’adversaire qui l’affrontera au 2e tour en 2012 aura gagné ! Pour la droite, c’est un but évident. » (…) « Dans les journaux, on reparle des méchantes banlieues, des criminels. Les thèmes d’insécurité sont de retour. Ce n’est pas innocent. »
Patrick Sébastien ajoute « Un artiste se doit de donner son avis. Il est le porte-voix d’une catégorie de gens. Avant, beaucoup d’artistes se mouillaient, comme Montand, Signoret ou Balavoine. Aujourd’hui, ce n’est pas Dany Boon ou Anne Roumanoff qui vont le faire… Les Lalanne, Lavilliers ou Cali, on les a laissés dans un coin parce qu’ils l’ont ramené. »
« Dans les journaux télévisés, on ouvre sur Ségolène Royal qui se présente
aux primaires alors qu’il y a des sujets graves ».
Il poursuit « Je suis fâché avec tous ceux qui ont le pouvoir. Pourtant, j’existe quand même. Je ne ferai jamais partie des soumis, quel que soit le pouvoir. Dans le service public, beaucoup de gens ont du boulot car ils sont copains avec le Président. Il ne faut pas se leurrer. »
« Dans les journaux télévisés, on ouvre sur Ségolène Royal qui se présente aux primaires alors qu’il y a des sujets graves ! Ça me fait gerber. Tout a commencé avec Sarko qui est d’une exemplarité abominable. Sans lui cracher dessus, ce n’est pas ce qui pouvait nous arriver de pire, mais on n’a pas été capable de trouver mieux. On ne dit pas « casse-toi pov’ con » même si on le pense. »
L’animateur produceur de France 2 indique par ailleurs : « Sous Mitterrand et je n’avais pas voté pour lui , on avait une vraie liberté de parole. À l’époque, je pouvais dire ce que je voulais, sauf, et c’est normal, si je troublais l’ordre public ».
« Aujourd’hui, ma cassette est visionnée avant la diffusion et le diffuseur coupe tout ce qui dérange. On ne peut rien faire. Et je ne vais plus continuer longtemps. On vit dans une dictature masquée. Il n’y a pas encore les soldats en arme qui vont t’arrêter chez toi, mais on a un pied dedans. »
« Avec moi, l’Élysée est embêtée car je fais de l’audience (…) On devrait signer pour deux nouvelles saisons mais on a cherché à m’imposer des clauses d’audience impossibles (24 et 22% de part de marché). J’ai finalement réussi à les baisser, mais je suis condamné à réussir. »
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