Jeudi matin sur RTL, le ministre de l’Industrie a affirmé que l’affaire d’espionnage qui agite le constructeur paraissait « sérieuse ».
Selon le ministre l’expression de « guerre économique » était « adaptée ».
Sans donner plus de précisions, la direction du constructeur automobile français a estimé que l’affaire menaçait des « actifs stratégiques ».
Lundi, trois hauts cadres du groupe automobile français ont été placés en « mise à pied conservatoire » à la suite d’une « alerte éthique » qui a conduit à une ienquête en interne.
Le ministre de de l’Industrie a confirmé jeudi matin qu’une mesure de « mise à pied à titre conservatoire » avait été prise contre les trois cadres du groupe incriminés.
« Nouveau monde, nouveau capitalisme ».
« Il semble que cela concerne la voiture électrique, mais je ne veux pas aller plus loin » a indiqué le ministre.
En marge d’un colloque organisé jeudi le ministre a déclaré « Nouveau monde, nouveau capitalisme ».
En raison de l’enquête interne en cours, Renault refuse pour l’heure de s’exprimer sur cette affaire.
Une porte-parole du constructeur automobile français a évoqué mercredi des « faits graves » ajoutant qu’aucune plainte officielle n’avait été déposée à ce stade.
L’enquête interne aurait permis de prouver que des informations, mettant en cause l’intérêt de l’entreprise, auraient été transmises à l’extérieur indique des sources proches du dossier.
Seraient notamment concernés, un des cadres faisant partie du comité de direction de Renault ainsi qu’un autre cadre travaillant sur le programme des véhicules électriques.
Les cadres visés ont été sommés de quitter leurs bureaux sans délais, ont rapporté plusieurs sources.
Le programme des véhicules électriques constitue le projet essentiel du constructeur automobile français.
Au cours de l’année 2011, Renault va commercialiser deux modèles en version électrique, la berline familiale Fluence et l’utilitaire Kangoo Express.
Le ministre de l’Industrie a précisé jeudi « J’ai demandé à l’administration de Bercy de bien vouloir renforcer les obligations de protection des entreprises industrielles qui demandent l’aide de l’Etat, qui nous demandent une contribution financière pour innover ».
« Il est probable que nous aurons d’autres mesures à prendre, je vais y travailler dans les jours qui viennent », en indiquant qu’il comptait « faire de ce dossier un chantier majeur » a ajouté le ministre de l’Industrie.
« L’intelligence économique devient l’un des sujets majeurs de la décennie à venir » a conclu le ministre.
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