L’absence de contradicteurs lors du grand oral de Nicolas Sarkozy face à un panel de neuf Français choisi par TF1 jeudi soir est pointée du doigt par les éditorialistes de la presse française.
Selon les chiffres Médiamétrie communiqués par la chaîne vendredi, l’émission « Paroles de Français » a été regardée par 8,2 millions de téléspectateurs, soit 34% de part d’audience.
A 20h40 avec 9,6 millions de téléspectateurs en moyenne l’audience a atteint un pic.
La précédence émission en janvier 2010, avait rassemblé 8,6 millions de téléspectateurs, soit 32,4% de part d’audience.
« Ce n’était pas Sarkozy, c’était un Pinocchio dont le nez s’allongeait
à la mesure de cette interminable émission ».
Dans L’Humanité, Patrick Apel-Muller estime : « Monsieur avait demandé à être servi sur un plateau – quelque chose de simple et convivial – et surtout de ne pas être dérangé. Pas de syndicaliste surtout ! ».
Selon Jacques Camus de la République du Centre, les « questions-prétexte posées par les Français sélectionnés » et qualifiant Jean-Pierre Pernaut de « Monsieur Loyal », l’émission « s’appelait improprement +Paroles de Français+ mais évidemment, il fallait comprendre +Paroles du Président+. »
Dans Midi Libre, Yann Marec estime à son tour que « Le remake télévisuel de l’an dernier, formaté pour dérouler la politique gouvernementale, manquait singulièrement de contradiction. »
Dans l’Est républicain, Rémi Godeau relève » Parole usée, électorat déboussolé, image brouillée, opinion désabusée, serments éculés » « dans une mise en scène sur mesure, le crypto-candidat a dévoilé sa stratégie ». « Censé être à l’écoute, il a souvent +oublié+ les questions du panel faire-valoir ».
Dans la République des Pyrénées, Jean-Marcel Bouguereau indique « Une émission sur mesure d’où l’on avait soigneusement choisi les Français en évitant, comme lors de la précédente émission, tous les gréviculteurs qui l’avaient pollués. »
Il ajoute « Ce n’était pas Sarkozy, c’était un Pinocchio dont le nez s’allongeait à la mesure de cette interminable émission ».
En revanche, dans Le Figaro Etienne Mougeotte estime qu’en « répondant aux questions concrètes de neuf Français anonymes plutôt qu’aux admonestations péremptoires de stars des médias, le président a voulu conjuguer les contraintes de la mondialisation avec le volontarisme hexagonal ».
Partager : |
|
Tweet |
|
|
|