Dans l’affaire du meurtrier présumé de Laëtitia, les manquements dans la gestion du dossier de Tony Meilhon, vont coûter son poste au directeur pénitentiaire de Rennes qui va prochainement va être limogé.
Il s’agit de la première sanction dans l’affaire Laëtitia.
Dans les prochains jours, le directeur interrégional des services pénitentiaires va être limogé.
Aucune faute n’a été commise selon les syndicats.
Dans un communiqué du ministère de la Justice il est indiqué que le ministre Michel Mercier « constate qu’il (le directeur interrégional) n’est plus en mesure d’exercer son autorité dans des conditions compatibles avec l’intérêt du service ».
En conséquence, la Chancellerie « prévoit donc de mettre fin à ses fonctions après que l’intéressé, comme l’exige le droit, aura été mis en mesure de présenter ses éventuelles observations » précise le communiqué.
Le fonctionnaire qui ne fait pas l’objet d’une procédure disciplinaire ne perdra pas son emploi mais sera déplacé dans un autre corps.
Différents problèmes ont été révélés par l’enquête sur le suivi de Tony Meilhon, meurtrier présumé de Laëtitia Perrais, parmi lesquels des dysfonctionnements de « liaison » entre milieu fermé et milieu ouvert ainsi qu’ »une mauvaise utilisation des moyens informatiques ».
Par ailleurs « des choix inadaptés sur l’affectation des moyens », des « charges de travail lourdes » ont été également relevés.
Nicolas Sarkozy avait promis avant même la remise de ce rapport, des sanctions pour les éventuels responsables, provoquant la colère des magistrats.
Aucune faute n’a été commise selon les syndicats.
Pour le Syndicat de la magistrature (SM) cette mesure est « ubuesque » .
Matthieu Bonduelle, secrétaire général du SM a indiqué à Reuters : « On désigne un coupable parce qu’il faut offrir une tête au président de la République, alors même qu’il n’est mentionné aucune faute véritable ».
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