Le Pentagone a choisi Boeing et non EADS pour la livraison de 179 avions-citernes ravitailleurs, un contrat dont le montant est estimé à 35 milliards de dollars. Le constructeur européen dispose de dix jours pour faire appel.
En 2008, le groupe européen EADS était pourtantparvenu à se voir attribuer ce contrat géant avant que Boeing ne parvienne à le faire invalider.
Boeing avait mis en avant pour obtenir cette annulation une suite d’erreurs commises par les experts de l’US Air Force dans l’évaluation de l’offre de Boeing.
Plusieurs scénarios de conflits et de situations
de ravitaillement en vol ont été pris en compte.
Pour décrocher ce contrat sympbolique avec des milliers d’emplois à la clé, EADS proposait d’assembler dans une usine spécialement construite en Alabama, une version militaire dérivée de l’Airbus A 330.
L’objectif de Boeing est de remplacer ses vieux KC-135 par des appareils dérivés du Boeing B-767.
Les coûts d’exploitation des deux appareils ont pesé dans la décision d’attribuer le contrat à Boeing.
La proposition d’avion-citerne faite par EADS aboutit à un appareil plus gros que celui proposé par Boeing. Aussi une formule mathématique qui ajuste les coûts pour tenir compte de cette différence afin de comparer les possibilités a été établie par les experts du département de la Défense.
Plusieurs scénarios de conflits et de situations de ravitaillement en vol à différentes distances des bases américaines ont été pris en compte.
Ainsi a notamment été prise en compte, l’augmentation du carburant au cours de la période d’exploitation d’une durée de 40 ans.
Selon Boeing qui estime qu’EADS est une société illégalement subventionnée par les États européens, la formule retenue par les experts favorisait EADS et ne traduisait pas les coûts réels d’exploitation du ravitailleur Boeing.
Autre argument développé par Boeing auprès du Congrès est l’attribution pour la sécurité nationale américaine d’un contrat majeur à une société étrangère.
Selon de nombreux observateurs, quelles que soient les propositions qu’auraient faites Boeing, compte tenu du symbole que représente ce contrat, Boeing aurait été finalement choisi.
EADS dispose de dix jours pour saisir à son tour la Cour des comptes américaine.
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