Quelques heures avant le vote à l’ONU qui a voté le recours à la force contre l’armée du colonel Kadhafi, le régime s’était dit prêt à respecter un cessez-le-feu sous conditions.
Le colonel Kadhafi avait annoncé dans un message sonore retransmis par la télévision libyenne que les forces gouvernementales allaient attaquer Benghazi dans la soirée de jeudi.
Mais après le vote à l’ONU, la chaîne de télévision CNN a indiqué avoir reçu un appel d’un des fils de Kadhafi, Seif Al-Islam indiquant que le colonel avait changé d’avis en invoquant des raisons humanitaires.
Qu’en conséquence, il ne prévoyait plus d’entrer dans Benghazi dans l’immédiat mais de prendre position autour.
Le Conseil de sécurité de l’ONU qui a voté dans la nuit en faveur d’un recours à la force contre les troupes pro-Kadhafi, donne la possibilité de frappes aériennes.
Cette décision très attendue par les insurgés intervient plus d’un mois après une insurrection réprimée dans le sang.
Selon les termes de la résolution adoptée par 10 voix sur les 15 membres du Conseil de sécurité, sont autorisés « toutes les mesures nécessaires » pour protéger les civils et imposer un cessez-le-feu à l’armée libyenne.
La France est favorable à une intervention rapide.
La résolution adoptée prévoit par ailleurs une zone d’exclusion aérienne pour empêcher l’aviation du colonel Mouammar Kadhafi de pilonner ses opposants.
Seuls la Chine, la Russie, l’Allemagne, le Brésil et l’Inde se sont abstenus de voter cette résolution.
Le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle estime qu’une intervention militaire en Libye comporterait des « risques et des dangers considérables » et a prévenu qu’aucun soldat allemand ne participera à cette intervention.
La France est favorable à une intervention rapide.
Avant le vote de l’ONU, le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, avait prévenu qu’il restait peu de temps pour intervenir: « Chaque jour, chaque heure qui passe alourdit le poids de la responsabilité qui pèse sur nos épaules. Prenons garde d’arriver trop tard », avait-il indiqué.
L’Australie par la voix de son ministre aux Affaires étrangères a indiqué espérer que la résolution n’arrivait pas « trop tard ».
Il a ajouté que « si la zone d’exclusion aérienne était imposée » l’Australie pourrait « envisager une participation ».
De son côté, le Canada va fournir six avions de chasse CF-18 pour la mise en oeuvre de la résolution.
Afin de coordonner une stratégie sur la Libye après la résolution de l’ONU, le président américain Barack Obama a appelé jeudi soir Nicolas Sarkozy et le Premier ministre britannique David Cameron.
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