La consigne donnée lundi par Nicolas Sarkozy pour le second tour des cantonales devant l’état-major de l’UMP est en substance ni vote FN, ni PS et rejoint la position annoncée la veille par Jean-François Copé provoquant l’incompréhension à gauche et au centre.

Marine Le Pen a estimé dès dimanche que le FN, « ce n’est plus exclusivement un vote de protestation ».

Le vice-président du FN Louis Aliot a ajouté : « Quelque chose est en train de se passer », et « si ça continue, le Front va remplacer la droite ».

Mélenchon : « L’UMP s’est pris une raclée et le FN lui a fait les poches ».

Henri Guaino, conseiller spécial du président de la république a également affirmé lundi son « opposition totale » à un front républicain au second tour des cantonales, jugeant que ce serait « une erreur politique majeure ».

La gauche voit au contraire en cette attitude « une ambiguïté coupable » a estimé David Assouline.

Harlem Désir, n°2 du PS a appelé Jean-François Copé à « clarifier sa ligne » à l’égard du FN, jugeant « absolument insupportable » son opposition à un front républicain.

Pour le MoDem : « La position de l’UMP est irresponsable, il faut voter pour le candidat qui est contre le FN ».

Le président du Parti radical, Jean-Louis Borloo, a également appelé à « faire barrage au FN ».

Dès dimanche la ministre Valérie Pécresse a estimé que « personnellement », en cas de duel avec le FN, elle voterait pour la gauche.

Martine Aubry première secrétaire du PS a accusé de nouveau le président Sarkozy d' »abîmer » la République et d’être « pour beaucoup dans le score du Front national ».

A Europe Ecologie Les Verts, Cécile Duflot (EELV) et Pierre Laurent (PCF) ont appelé ensemble au rassemblement pour « faire barrage au FN » partout où il sera présent.

Sur France Inter Cécile Duflot a estimé : « L’UMP se met dans une situation de totale confusion vis-à-vis du Front national » en refusant le front républicain avec la gauche, ce qui est selon elle « dramatique pour la démocratie ».

Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche) a estimé « L’UMP s’est pris une raclée et le FN lui a fait les poches ».