Lors d’une réunion mardi à l’Elysée, Jean-François Copé s’est vu « recadré » après avoir accusé le Premier ministre de ne pas jouer « collectif » dans le débat sur la laïcité.

Plus tôt dans la matinée, Jean-François Copé s’était vu attaqué par un proche de Fillon, qui lui a suggéré de démissionner pour ne pas être le « fossoyeur de l’UMP ».

Laurent Wauquiez  a appelé « Jean-François

à garder son sang-froid ».

Le secrétaire général de l’UMP favorable à une droite « décomplexée » ne veut pas être tenu pour seul responsable de la défaite de l’UMP aux cantonales.

Après avoir vertement critiqué François Fillon lundi sur Canal + en l’accusant de ne pas jouer « collectif » dans le débat sur la laïcité, c’est le Premier ministre lui-même qui a recadré le patron de l’UMP lors d’une réunion à l’Elysée, selon un participant. Mais Copé a cependant maintenu ses propos…

Auparavant c’est le député UMP Etienne Pinte, très proche de François Fillon qui avait déjà ouvertement appelé Copé à céder sa place à la tête de l’UMP :

« Jamais sous la Ve République un secrétaire général d’un mouvement ne s’est attaqué de façon si violente et brutale à un chef de gouvernement », a-t-il déclaré sur Canal +.

Le député proche de F.Fillon a ajouté « celui qui doit en tirer les conséquences, c’est Jean-François Copé », car cette situation « pose pour la première fois un problème institutionnel ».

Il a ajouté « S’il n’est pas d’accord avec le Premier ministre, c’est-à-dire avec un Premier ministre que le président de la République a choisi, il a toujours la possibilité de donner sa démission de secrétaire général de l’UMP, et à mes yeux, plus tôt il le fera, mieux ça vaudra, afin de ne pas être le fossoyeur de l’UMP ».

Laurent Wauquiez, interrogé mardi matin sur LCI, a appelé « Jean-François à garder son sang-froid ».

Le ministre a estimé que « critiquer le Premier ministre » alors que l’UMP peine à se remettre du choc des cantonales « n’est pas très responsable ».

Ajoutant « A ma connaissance, François Fillon n’a pas appelé à abandonner le débat sur l’islam. C’est tout. Point.

Si François Copé » juge légitime « qu’on traite les questions d’immigration (…) qu’on ne traite que ça, c’est une erreur »,

Laurent Wauquiez a appelé de ses voeux une « droite sociale » dont la France a « besoin » a t-il ajouté.

Sur Europe 1 le président du Parti radical, Jean-Louis Borloo, a estimé que la droitisation de la majorité posait « un problème politique ».

Estimant se positionner dans la majorité « dans tous les cas de figure ».

En ce qui concerne son éventuel départ de l’UMP, Jean-Louis Borloo quitter l’UMP, a déclaré qu’il étudierait cette possibilité « ultérieurement » dans le cadre d’ »une démarche collective » a-t-il ajouté.