Vendredi à Abidjan aux portes du palais présidentiel, de violents combats ont opposé les forces du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo qui s’accroche au pouvoir aux partisans de son rival Alassane Ouattara élu démocratiquement il y a quatre mois.

Vendredi soir les Etats-Unis ont appelé les forces de la France et de l’ONU à agir pour mettre fin aux violences.

Malgré les appels lancés à l’attention de Laurent Gabgbo par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), le secrétaire général de l’ONU, la France et aux Etats-Unis afin que celui-ci quitte le pouvoir, un de ses portes-parole a martelé dans la soirée qu’il n’«abdiquerait pas».

La France a fait savoir qu’elle déconseillait «formellement» les voyages en Côte d’Ivoire, où résident 12.200 de ses ressortissants.

Gbagbo »ne démissionnera » pas et «il n’en sortira pas vivant»

Un professeur français a été tué par balles dans son hôtel dans la nuit de jeudi à vendredi à Yamoussoukro, capitale politique.

On ignore si sa mort est en relation avec les combats, ont indiqué des sources françaises.

Par ailleurs le ministère suédois des Affaires étrangères a indiqué qu’une Suédoise employée de l’ONU a été tuée par balle à Abidjan jeudi soir.

Vendredi dans le quartier du palais présidentiel, des rafales de très forte intensité ont fait trembler les murs des immeubles ont indiqué des journalistes de l’AFP.

Les habitants se sont retranchés et les rues autour du quartier de la résidence présidentielle et de la télévision d’Etat RTI ainsi que près du camp militaire d’Agban ont été bloquées.

La télévision d’Etat, qui joue un role clé auprès de la pouluation dans ce conflit a été prise au début des combats il y a cinq jours, selon les forces d’Alassane Ouattara.

Depuis jeudi soir, sur le camp de Port-Bouët de la force française Licorne à Abidjan, près de 150 ressortissants français et 350 étrangers ont été accueillis a indiqué l’état-major des armées françaises à Paris.

Laurent Gbagbo se trouve «à sa résidence d’Abidjan avec toute la famille réunie» a indiqué un porte-parole du gouvernement ajoutant que «toute tentative de recherche de solution par la force est sans issue».

Précisant «Il a été élu par les Ivoiriens et l’autre par la communauté internationale».

Il «ne démissionnera» pas et «il n’en sortira pas vivant» a affirmé l’ un de ses proches, l’ancien responsable socialiste français Guy Labertit.

De son côté Guillaume Soro, Premier ministre de ‘Alassane Ouattara a prévenu «Il faut que Laurent Gbagbo se rende pour éviter un bain de sang. On espère qu’il le fera, sinon on viendra le chercher là où il est. S’il démissionne, c’est bien, sinon il sera traduit devant la justice internationale».

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