A un mois du vote solennel du texte à l’Assemblée nationale, l’ancien conseiller spécial de François Mitterrand, Jacques Attali s’exprime dans le quotidien Libération sur le projet de loi contre le piratage qu’il juge inutile.

Jacques Attali estime que le texte ne concerne que la défense «de quelques vedettes politiquement très visibles mais qui ne représentent rien». Et ajoute : «Et qui, si on y réfléchit bien, sont surévaluées au regard de leur utilité artistique, pour ne pas parler de leur utilité sociale», indique-t-il.

La solution que préconise Jacques Attali serait celle d’une licence globale diamétralement opposée à celle choisie par le gouvernement qui selon Jacques Attali a  « choisi le camp des majors et de quelques artistes liés aux majors».

Le système que propose l’ancien conseiller spécial de François Mitterrand viserait un double avantage puisqu’il permettrait selon lui de légaliser le partage de fichiers sur Internet et aurait pour modèle économique un prélèvement de quelques euros sur les montants des factures des abonnés Internet, dont une fraction serait reversée aux ayants droit.

Jacques Attali déclare « avec un système de répartition des droits qui tiendra compte des véritables usages au lieu de savoir ce que monsieur X télécharge, on saura combien de fois tel artiste aura été téléchargé ». La rémunération sera proportionnelle et remplacera «la censure par Hadopi» justifie-t-il.