Vendredi sur France-Info, Eric Besson a indiqué que le Premier ministre François Fillon « veut l’abrogation des permis qui ont déjà été octroyés pour l’exploration et en même temps, il ne veut pas fermer définitivement la porte » au gaz de schiste.

« Il dit qu’aujourd’hui il y a des risques incontestablement qui ne sont pas bien maîtrisés, en même temps, la science va progresser et il faut se donner les moyens que peut-être un jour, dans deux ans, trois ans, on prouve que l’exploitation peut être faite », a exliqué le ministre.

« Ce qui est important c’est de dire: ‘voilà, il n’y aura pas exploration et exploitation en même temps, ne fermons pas définitivement la porte ». « Le gaz naturel dans la roche peut-être que ce sera un jour une source d’énergie intéressante », a précisé le ministre.

Pour le PS  l’absence renonciation est une « provocation ».

Au Parti socialiste on estime que « le gouvernement doit tenir ses engagements » et « refuser toute exploration et exploitation ».

Dans un communiqué, la secrétaire nationale à l’énergie du Parti socialiste Aurélie Filipetti a vu dans les propos de M. Besson une « provocation ».

« Il y a tout lieu d’être inquiets et de craindre le gouvernement se ménage une porte de sortie pour, au final à terme autoriser l’exploration et l’exploitation des gaz de schistes pour le seul bénéfice des multinationales », a précisé

« Le Premier ministre doit, comme il s’y est engagé, annuler les permis d’explorations signés par Jean-Louis Borloo en 2008, 2009, et 2010 et soutenir les projets de lois qui visent à interdire les explorations », a t-elle précisé.

Le 10 prochain, l’Assemblée nationale doit débuter l’examen de la proposition de loi déposée par le président du groupe UMP à l’Assemblée nationale Christian Jacob « visant à abroger les permis exclusifs de recherches d’hydrocarbures non conventionnels et à interdire leur exploration et leur exploitation sur le territoire national ».

Une procédure d’urgence a été engagée par le gouvernement sur ce texte.

Devant l’importante mobilisation contre contre les projets de forage, le gouvernement a suspendu des permis d’exploration délivrés à plusieurs groupes pétroliers.