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Nicolas de TAVERNOST, Président du Directoire de M6 au Colloque « Horizon 2012 »

tavernost_01.jpg« C’est un euphémisme de dire que l’arrivée du numérique va bousculer la télévision »

Invité à s’exprimer sur la télévision numérique, Nicolas de TAVERNOST Président du Directoire M6, a souhaité faire un point sur la situation actuelle des chaînes de télévisions généralistes, précisant que « c’est un euphémisme de dire que l’arrivée du numérique va bousculer la télévision généraliste.

Quand vous regardez les groupes de télévision en Europe, un nombre important a perdu de sa valeur depuis un ou deux ans, c’est le cas notamment de MTV, TF1, M6 etc. Donc on voit qu’il y a un sujet d’adaptation des télévisions généralistes au nouveau monde numérique. L’avènement du numérique, en 1995-1996 a permis à des concurrents de s’installer sur les marchés de télévision à péage c’était le cas en France avec TPS, c’était le cas en Italie, c’était le cas en Espagne, cela avait été le cas précédemment en Grande-Bretagne et il c’est vraiment le numérique qui a permis cette nouvelle concurrence des télévisions à péage. Les télévisions généralistes ont souffert de cette concurrence et se sont adaptées à ce nouveau marché pour généralement se regrouper. Et donc cela serait une erreur que de penser que le numérique est synonyme de nombre, d’étroitesse des entreprises ou de renforcement de la concurrence. Et généralement, en tout cas dans la télévision à péage, c’est exactement l’inverse qui s’est opéré, avec au contraire un renforcement des groupes de télévision après une période d’adaptation forte.

« Aucune entreprise franco-française n’est, aujourd’hui, de manière importante, présente dans la diffusion de la télévision en Europe »

Aujourd’hui il n’y a plus de concurrence majeure, en tous les cas, dans la télévision à péage telle qu’on l’a connue, dans les principaux pays d’Europe. Et cela est la conséquence directe du numérique. Allons-nous assister à la même chose dans les pays européens en matière de chaînes gratuites, généralistes privés ? On peut retenir les enseignements négatifs de la régulation sur la télévision à péage pour faire une meilleure régulation sur la télévision gratuite. En France, on a perdu où on est en voie de perdre la bataille de la diffusion en Europe. Aucune entreprise franco-française n’est, aujourd’hui, de manière importante, présente dans la diffusion de la télévision en Europe. Canal+ a dû s’adapter à un nouvel environnement, et c’est donc repliée de l’Italie, de l’Espagne pour parler des deux grands pays, puis s’est replié aussi en Allemagne et en ce qui concerne les télévisions généralistes ou les télévisions thématiques, en dehors d’Eurosport, il n’y a pas de chaînes de télévision largement diffusées ou de prise de participation dans les chaînes. La France n’a pas participé, les entreprises franco-françaises n’ont pas participé à cette bataille de la diffusion en Europe. J’en tirerai deux enseignements, le premier c’est de comprendre pourquoi et le second est de corriger cette erreur. Alors comprendre pourquoi, mon analyse est que, c’est beaucoup la réglementation française, qui a obéré les entreprises françaises à s’exporter. Elles ont été occupées à un respect contraignant d’une réglementation française, peu soutenues dans leurs entreprises de développement et par voie de conséquence, n’ont pas eu le temps, ou le loisir, où les moyens financiers, de s’exporter. Alors faisant en sorte que cela ne se renouvelle pas pour la production. Si on n’a pas gagné la bataille de la diffusion, faisons en sorte de ne pas perdre la bataille de la production. Je m’explique, aujourd’hui nous voyons de grands groupes internationaux, européens, constituer des sociétés de production européennes dans lesquelles les Français sont peu présents aujourd’hui. Pour pouvoir être présents, cela implique une chose simple et qui est que nous devons avoir en France des groupes audiovisuels importants et à la taille de nos collègues européens et pour cela il est nécessaire d’avoir d’abord des chaînes de télévisions généralistes. Il n’y a pas d’autres moyens, que de s’appuyer sur des chaînes généralistes pour constituer les groupes audiovisuels.

« Aujourd’hui nous sommes dans un pays qui a un mauvais équilibre entre son secteur public et son secteur privé de la télévision »

Donc que dans un avènement du numérique avec un renforcement de la concurrence, je crois qu’il est absolument indispensable qu’il y ait une réflexion commune que le gouvernement a souhaité amorcer avec la commission Kessler etc. pour se dire, comment renforcer les chaînes de télévisions généralistes pour que la France tienne son rang sur le plan européen. J’y vois plusieurs moyens:

Premier moyen, avoir un meilleur équilibre entre le public et le privé. Aujourd’hui nous sommes dans un pays qui a un mauvais équilibre entre son secteur public et son secteur privé de la télévision. Nous ne bataillons pas avec les mêmes règles. J’en donnerai quelques exemples, nous n’avons jamais pu développer une chaîne généraliste à dimension régionale ou locale avec M6 parce que parce que on nous a toujours empêché d’avoir de la publicité régionale ou locale sur nos antennes alors que ceci a été autorisé pour France 3. Résultat nous n’avons pas pu maintenir une politique active d’information régionale ou locale que, pourtant nos concitoyens réclament. Deuxième exemple : l’autopromotion entre chaque chaîne, vous avez tous les soir à 20h30 France 2, France 3, France 4 , France 5, France 0, qui font de l’autopromotion croisée à 20h40, nous n’avons pas le droit de faire de la promotion pour W9, Paris Première, Téva, etc., qui est considéré comme une publicité clandestine pour le secteur privé et comme une contribution originale pour le secteur public. Troisième exemple, les préemptions, j’ai entendu dire précédemment qu’il y aurait une demande de quatre réseaux TNP de la part du secteur public, une préemption sur les canaux HD alors que nous sommes dans une compétition rude pour avoir un canal HD, je dois dire, que la France a une occasion historique est probablement unique d’offrir gratuitement la HD à ses concitoyens. Je pense que le CSA saisira cette chance en attribuant deux canaux à des opérateurs privés prêts à financer de manière significative la distribution et l’industrie audiovisuelle de la HD. Il ne faut pas réserver ça uniquement à un usage payant pour nos concitoyens.

« Je m’interroge, quelle que soit sa qualité, sur l’intérêt réel d’une chaîne comme France 4 dans l’environnement audiovisuel »

Un meilleur équilibre entre le service public et le service privé, je pourrais multiplier les exemples de cette façon-là, je dirais aussi, dans l’équilibre c’est le nombre de chaînes créées pour le secteur public qui pose un véritable problème. Quand je regarde la grille de France 4, je m’interroge, quelle que soit sa qualité, sur l’intérêt réel d’une chaîne comme France 4 dans l’environnement audiovisuel.

« Je n’en crois pas mes oreilles d’entendre conseiller le Président des chaînes publiques, demander à ce que les chaînes privées aient moins de ressources. Je ne m’occupe pas de sa redevance, qu’il ne s’occupe pas de mes recettes »

Deuxième moyen pour constituer des groupes significatifs qui soutiendront la création et la diffusion française c’est de tenter d’augmenter ses ressources. Aujourd’hui il y a un sujet, c’est ce que la bourse a sanctionné, c’est que ses dépenses de programmes, grandissent plus vite que les recettes que je parle de l’ensemble du secteur, il se trouve que nous gagnons des parts de marché, mais ça ne seulement dire que d’autres en perdent. Comment développer ces ressources, c’est simple, pas d’argent public, ce n’est pas cela que nous réclamons, nous réclamons simplement la possibilité de vendre mieux et plus de ce qui fait nos recettes, c’est-à-dire les recettes publicitaires. Sans entrer dans des détails techniques, heures glissantes, heures roulantes, et je n’en crois pas mes oreilles d’entendre conseiller le Président des chaînes publiques, demander à ce que les chaînes privées aient moins de ressources. Je ne m’occupe pas de sa redevance, qu’il ne s’occupe pas de mes recettes. Je n’ai pas fait de commentaire sur l’augmentation de la redevance.

Donc augmenter, c’est heures glissantes heures roulantes, c’est la publicité sur une année ou sur une journée, c’est la coupure publicitaire dans les oeuvres audiovisuelles uniques, c’est les règles de parrainage et il y a des moyens simples, techniques, faciles, je dirais d’ailleurs que c’est la chance du service public, puisque eux n’ont pas cette contrainte publicitaire que nous avons. Augmenter ses recettes, ça veut dire aussi, permettre l’éclosion de nouvelles sources de revenus que nous avons en termes de téléachat et de multiplication de ressources annexes. Troisième catégorie de mesures faites pour conforter les groupes face au numérique, nous permettre d’investir davantage dans la production audiovisuelle française. Nous demandons simplement que l’on ne nous dise pas sur quoi, il ne nous semble pas qu’il appartient au régulateur, il n’y a pas de hiérarchie de la vérité, j’aime plus le « Capital » que « Sous le soleil », c’est comme ça et je pense que nous contribuons autant à l’intérêt du public avec « Capital » qu’avec « Sous le soleil ». Il y en aurait un qui rentrerait dans des quotas et pas l’autre, tout cela est bien compliqué. Que l’on vous laisse le choix de nos programmes.

Deuxièmement, adapter les règles de production, lorsque je vois que mes grands collègues européens montent tous des sociétés de distribution internationale, qui présentent les programmes des producteurs sur les marchés, je peux vous dire que je préfère me retrouver face à un producteur indépendant allemand pour acheter un téléfilm, qu’à une société de production qui me vend le même téléfilm en représentant le producteur. C’est une question de puissance. Qu’on nous permette de faire ce métier. Troisième chose, qu’on ait le souci de protéger les droits et notamment une certaine forme d’exclusivité pour que les droits ne circulent pas n’importe comment, sur n’importe quel réseau. Nous avons déjà à faire face au piratage, ceci suffit, il faut être très attentif à ne pas retrouver les droits qui circulent n’importe comment sur les réseaux. Donc la maîtrise de nos droits, nous sommes pour la maîtrise de nos droits. Donc ceci nécessite un certain nombre de mesures techniques et nous apporterons notre contribution à la commission dite Kessler sur ces sujets.

« Le numérique donne l’occasion aux groupes qui sont installés sur le marché, d’avoir une faculté de croissance, pour autant que les règles du jeu soient correctement appliquées »

Quatrième mesure, qui pourrait permettre aux groupes de se développer face au numérique, organiser des groupes en bouquet, ce que nous avons fait, ce que nous tentons de faire, la France ne souffre pas d’excès de concentration, elle souffre au contraire de règles anti-concentration. Aujourd’hui notre organisation est en bouquet parce que la distribution est comme ça. Donc nous avons un patron des contenus et ce patron des contenus il a un certain nombre de médias à sa disposition qui s’appellent M6,W9, Paris Première, Téva, et dans lesquels il oriente tel ou tel programme, l’organise, le défend et je dirais que, pour prendre un exemple extérieur où la production se développe, l’Allemagne fait ça depuis très longtemps, et elle s’organise en bouquets et l’Espagne ou l’Angleterre vont donner aux opérateurs historiques la possibilité de s’organiser en bouquets. Il a fallu une force de conviction ferme pour le canal bonus et il a fallu avoir une force de conviction ferme pour que, lorsqu’il y aura un basculement de l’analogique vers le numérique, nous puissions bénéficier d’une licence supplémentaire pour s’organiser de cette façon-là.

Et donc nous travaillons déjà à un groupe de chaînes généralistes pour organiser notre croissance dans ce monde numérique. Je dirais qu’en France, le numérique donne l’occasion aux groupes qui sont installés sur le marché, d’avoir une faculté de croissance, pour autant que les règles du jeu soient correctement appliquées. Je donne un ou deux exemples de règles qu’il faut réorganiser : aujourd’hui la télévision est taxée pour des causes d’intérêt national. Nous sommes taxés pour la presse et nous sommes taxés pour les radios associatives. Moins il y a de radios associatives et plus il y a de taxes. Ceci représente des montants tout à fait importants. En vertu de quoi, la publicité sur Internet qui véhicule des contenus, ne participerait pas à cet effort collectif ? Cela aurait le mérite de nous alléger. Je trouve que l’assiette des taxes devrait être étendue, nous devons avoir les mêmes règles.

« Pourquoi y aurait-il une loi Sapin pour la télévision et pas de loi Sapin pour les autres médias ? »

Nous avons des devoirs de production que nous faisons bien volontiers, il est important que ceux qui il est hors une harmonisation des règles du jeu, dans le multimédia et dans le développement numérique qui reste à faire. Regardez entre les taxes sur les droits d’auteur, la taxe CNC, les taxes sur la presse en difficulté, les taxes sur les radios, nous avons à peu près 13 à 14 % de taxes. Je vais vous donner un exemple très concret « Auféminin.com » je regardais la croissance de leurs recettes environ 15 millions d’euros de chiffre d’affaires et aucune taxe ! Moi si j’augmente de 14 ou 15 millions d’euros les recettes de nos différentes chaînes, nous devrons nous acquitter toutes les taxes dont j’ai parlé. Donc il y a une nécessité d’harmonisation. Pourquoi il y aurait une loi Sapin pour la télévision et pas de loi Sapin pour les autres médias ? Donc moi je suis contre les taxes, soit on les supprime pour tout le monde, soit on les crée pour tout le monde, mais on ne peut pas sans cesse augmenter les nôtres et ne pas tenir compte de ce qui deviennent nos nouveau concurrents dans les usages multimédias. Donc en résumé nous sommes régulièrement offensifs, plus de contenus et plus de chaînes organisées en bouquets, sous réserve que la réglementation soit adaptée. Nous ne pouvons pas vivre par exemple avec la même réglementation, en matière de cinéma, que celle qui a prévalu dans les années 87. Est-il normal que nous n’ayons pas le droit que nous n’ayons pas le droit de diffuser de films de cinéma le samedi ? Alors que les dispositions légales ont été prises à une époque, afin de protéger les salles de cinéma alors qu’il y a maintenant de la VOD, des chaînes cinéma, des DVD etc. Toutes ces règles, et je pense qu’il y a vraiment urgence, si l’on veut que le numérique soit une chance pour les groupes de télévisions en France, il y a une urgence à adapter ces règles, de façon à ce que nous continuions à investir dans le contenu et la qualité audiovisuelle.

En conclusion je dirais qu’il ne faut pas se tromper, le socle de l’audiovisuel en France ce sont les chaînes de télévision. Si ce socle là ne se porte pas bien, la production ne se portera pas bien. De la même façon que ce sont les grandes radios généralistes qui ont développé par exemple la création musicale, qui a développé le plus la création musicale en France, c’est Europe 1 et RTL, ce ne sont pas les radios musicales qui ont développé la création, l’historique le montre. De la même façon ce seront les chaînes généralistes qui continueront d’être le pivot. Eh bien permettez-nous, si j‘ose dire, en m’adressant aux pouvoirs publics, on ne vous demande pas d’argent, on demande à en dépenser, simplement nous demandons un peu plus de recettes et une égalité de traitement soit avec le secteur public soit avec les autres membres du secteur multimédia. Moyennant quoi, dès que l’on dit des choses de bon sens, qui parfois sont reprises par les ministres, vous voyez les applaudissements des investisseurs. Donc nous sommes confiants dans la capacité de la France à modifier ses règles afin de permettre aux chaînes généralistes mieux s’adapter au nouvel environnement ».

Propos recueillis par Marc SCHLOHA

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