Thibault Prebay directeur de la gestion de Taux chez Quilvest Banque Privée s’exprime sur Boursorama.fr à props des conséquences de la crise grecque. Extrait.
Selon Thibault Prebay « le Cac 40 offre un plancher micro à 3.800 points et un plancher macro à 4.200 pts »
Thibault Prebay : La crise européenne va continuer d’affecter les marchés actions, pris en tenaille entre mauvaises nouvelles macroéconomiques et bonne santé financière des entreprises estime Thibault Prebay.
Je ne vois pas comment la Grèce pourrait envisager une sortie de la crise par le haut. Pour le moment, les aides extérieures n’ont consisté qu’à repousser les échéances mais la situation du pays est très problématique, la levée des impôts plus que déficiente, l’activité économique, trop dépendante du tourisme, est plombée par un euro fort. Avec un ratio dette/PIB de 144% et un déficit public de 11% l’an dernier, la Grèce est dans une impasse, d’autant que son déficit primaire (hors coût de la dette) s’élève déjà à 5% !
( …) On évoque un programme qui rapporterait 50 milliards d’euros mais la dette grecque augmente de 30 milliards par an ! Entre fin 2007 et fin 2010, celle-ci est passée de 229 à 329 milliards d’euros. Le point de non-retour a été atteint. La seule solution passerait par une mutualisation des ressources à l’échelle européenne pour pouvoir prêter à la Grèce à des taux très bas et à cinq ans mais il est déjà trop tard !
» La France n’a pas engagé de véritable plan drastique d’économies. »
L’effet domino lié à la perspective d’un défaut de l’Etat grec est cependant redouté. L’impact ne sera pas négligeable sur la rentabilité des banques alors même que les normes Bâle III exigent d’elles des apports supplémentaires en capitaux propres. C’est pourquoi nos équipes actions sous-pondèrent le secteur bancaire.
Interrogé sur l’éventualité pour la France de perdre son triple A, Thibault Prebay répond :
A terme, cela semble inévitable. Au regard des efforts budgétaires du Portugal dont les ratios d’endettement et de déficit sont comparables aux nôtres, la France n’a pas engagé de véritable plan drastique d’économies.
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