A cinq jours du G20 de Pittsburgh où le président de la république doit notamment rappeler sa volonté de « moraliser le capitalisme », Ségolène Royal a interpelé chef de l’Etat dans son discours prononcé samedi à la Fête de la Fraternité à Montpellier devant 3000 personnes.

 « On ne peut pas ouvrir à gauche et gouverner à droite. On ne peut pas moraliser le capitalisme au G20 et protéger à l’Assemblée les niches fiscales et le bouclier fiscal. Ce n’est tout simplement pas possible! » a déclaré l’ex candidate du PS à la présidentielle de 2007.

 « Je dis au Président de la République: on ne peut pas faire de grandes théories sur le bien-être ou le bonheur (…) à Pittsburgh et provoquer le mal-être à Gandrange, à Fabris, à Molex, à Continental » a-t-elle poursuivi.

 Ségolène Royal a ajouté : « je mets donc au défi Nicolas Sarkozy d’accorder un peu ses violons, ses actes à ses paroles, ses belles déclarations d’intention à ses décisions politiques (…) Si tout recommence, nous aurons à nouveau les mêmes malheurs, les mêmes dégâts, les mêmes fermetures d’usines, les mêmes délocalisations, les mêmes détresses ».