Invitée sur BFM radio, Sandrine Cassini journaliste au quotidien économique La Tribune a expliqué que, pour le Crédit agricole, le rachat des parts de la radio à Axa Private Equity sur la base de « la valorisation de 85 millions d’euros est trop élevé ».
La banque « voudrait diviser par deux ce montant »
a précisé la journaliste du quotidien économique.
BFM : Skyrock , l’heure de vérité arrive pour Skyrock, la fin des négociations avec le futur repreneur , le Crédit agricole.
On a dépassé la date limite puisqu’il y avait une échéance qui était fixée au 30 juin, selon laquelle le Crédit agricole devait reprendre la participation d’Axa, on est 15 jours après la date d’échéance. On n’y est pas arrivé, pourquoi ?
La Tribune : « parce que les négociations sont finalement plus difficiles qu’elles n’y paraissaient. Ils s’étaient mis d’accord sur un montant d’une valorisation de la radio de 85 millions d’euros. Finalement, on ne sait pas très bien pourquoi le Crédit agricole n’est plus vraiment d’accord avec cette valorisation là, donc les discussions traînent en longueur et on se demande aujourd’hui, si, elles vont même aboutir.
BFM : Est ce qu’Axa l’actionnaire a été un peu plus gourmand que prévu?
La Tribune : Non, parce qu’en fait il y a eu un protocole d’accord signé entre Pierre Bellanger et Axa Private Equity sur ce montant là, donc le point bloquant c’est le Crédit
agricole qui finalement trouve que le montant proposé , à savoir la valorisation de 85 millions d’euros est trop élevé, il voudrait selon nos informations divisé par deux ce montant là.
Ils ont peut-être eu accès aux comptes de la radio, ce qui était très étonnant, c’est la façon dont Crédit Agricole a rapidement bouclé le dossier, je vous rappelle que son directeur général Jean Paul CHIFFLET est venu lui même à négocier cet accord, tout seul avec Pierre Bellanger, il est venu lui même adresser la nouvelle sur l’antenne de Skyrock, ce qui est un processus assez inattendu et pour le moins délirant compte tenu d’une grande entreprise comme celle là.
Donc est ce qu’après certains ont remis en cause cette prise de participation…c’est possible.
BFM: C’est vrai que c’était aussi une superbe opération de com’ du Crédit agricole, on sait que toutes les banques cherchent à séduire les jeunes et effectivement, rien de tel que Skyrock?
La Tribune : C’est en tout cas comme ça qu’on a vendu l’affaire au Crédit agricole, on leur a dit ça va rajeunir, vous allez toucher des jeunes, c’est une occasion en or pour
vous et ils ont adhéré à ce discours là. Finalement la réalité est-elle aussi simple ? On dit beaucoup que les auditeurs de Skyrock ne sont pas forcément aussi jeunes qu’attendu.
BFM: Quel est le risque si ça ne se fait pas?
La Tribune : Déjà il faut voir comment ça se passe au niveau des avocats au niveau des papiers qui ont été signés et après il faut trouver quelqu’un d’autre parce que c’est
toute la sortie d’Axa qui pourra être remise en question.
Dans la mesure ou Skyrock est une entreprise non cotée, sa valeur c’est le prix que veulent bien en donner les repreneurs, donc voilà est ce que ça vaut bien 85 millions d’euros, bon si c’était coté sur le marché on le saurait, là c’est plus difficile ».
Partager : |
|
Tweet |
|
|
|