Ces derniers mois, le gouvernement Fillon s’est engagé à l’égard de Bruxelles à ramener le déficit des administrations publiques à 6 % du PIB en 2011. Puis à 4,6 % en 2012 pour parvenir à 3 % en 2013.
Cet engagement, d’atteindre le seuil de 3 % de déficit public «au plus tard en 2013 », concerne toutes les capitales de la zone euro qui ne bénéficient pas d’un programme d’aide.
Ce taux est mentionné dans le traité de Maastricht en 1992, méconnu depuis plusieurs années et qui revient à l’ordre du jour.
La promesse du gouvernement à l’égard de Bruxelles de prendre «toutes les mesures nécessaires pour respecter la trajectoire de finances publiques notifiée dans le programme de stabilité» est justifiée par la suppression des niches fiscales et sociales, le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, la réduction des dépenses de fonctionnement courant de l’État de 10 % sur trois ans ainsi que le réexamen pour toutes les dépenses d’intervention soit 66 milliards d’euros.
En ce qui concerne la suppression des niches fiscales et sociales, le ministre de l’Économie, François Baroin, a déjà lancé quelques pistes et confirmé dans un entretien au Figaro Magazine, qu’il était «très probable que nous devrons aller, dans le cadre de la loi de finances 2012, au-delà des 3 milliards de réduction de niches prévus».
La commission des finances du Sénat qui estime la prévision de croissance du gouvernement de 2,25 % optimiste, a indiqué la nécessité de trouver jusqu’à 11 milliards d’euros de recettes ou d’économies supplémentaires en 2012.
Au PS, l’objectif d’un retour à 3 % en 2013
figure également dans le programme.
Au PS, l’objectif d’un retour à 3 % en 2013 figure également dans le programme du parti. Pour y parvenir, le PS se fixe comme moyen davantage une pression fiscale accrue de 50 milliards, qu’une réduction des dépenses publiques.
Dans un communiqué publié jeudi, la première secrétaire du PS, Martine Aubry, candidate à la primaire « citoyenne », s’est réjouie de l’accord entre les leaders de la zone euro pour « trouver une solution au financement de la dette grecque » .
Martine Aubry a cependant rappelé que le problème restait « entier »: « bâtir le gouvernement de l’euro ».
« Je me réjouis qu’un accord ait été finalement trouvé à Bruxelles entre les chefs d’Etat et de gouvernement de la zone Euro pour trouver une solution au financement de la dette grecque. Nous le devions au peuple grec, nous le devions à l’Europe ».
« Des prêts européens à long terme de quinze à trente ans, des taux d’intérêts abaissés à 3.5%: ce sont les conditions nécessaires, à défaut d’être suffisantes, d’un redressement des finances publiques grecques » rappelle la première secrétaire du PS.
« Je me réjouis aussi que le secteur privé ait été mis a contribution, même s’il a fallu pour ce faire offrir des garanties coûteuses pour l’Europe et la Grèce », a t-elle ajouté.
« Le coeur du problème reste toutefois entier: bâtir le gouvernement de l’euro. L’Europe est passée près d’un désastre l’implosion de la monnaie unique par insuffisance d’action politique face à la spéculation ».
« Il est inacceptable que les agences de notations pèsent à ce point sur les choix qui concernent un demi-milliard d’habitants. Il est temps de doter la zone euro d’un gouvernement moderne, démocratique et efficace » a affirmé Mme Aubry.
La dirigeante socialiste a rappelé que les socialistes européens et français « réclament depuis longtemps une taxe prélevée sur les transactions financières ».
Le thème de la rigueur s’invite dans la campagne de la présidentielle de 2012 . Seuls les moyens pour contenir la dette changent.
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