L’absence d’accord actuel sur relèvement du plafond de la dette US est analysé par Michael Linden, directeur pour les impôts et la politique budgétaire au Centre pour le progrès américain, dans un entretien à 20minutes.fr . Extrait.
Les Etats-Unis pourraient se retrouver en défaut de paiement pour la première fois de leur histoire, dans le cas où aucun accord ne serait trouvé d’ici le 2 août.
Michael Linden « Un bras de fer idéologique s’est engagé, avec une frange ultra-conservatrice du parti républicain, qui a décidé de se servir de la date butoir comme d’un levier pour obtenir des concessions drastiques sur les dépenses.
Le plan démocrate contient déjà de nombreuses concessions, notamment l’absence d’une augmentation des impôts pour les plus riches, une mesure pourtant soutenue par Barack Obama pour générer des revenus supplémentaires. Le plan républicain préfère des coupes drastiques à court terme, puis veut remettre le sujet sur le tapis dans six mois ou un an, avant la présidentielle, ce que les démocrates veulent éviter.
Au milieu de tout ça, vous avez les agences de notations qui menacent d’abaisser la note des Etats-Unis en cas d’absence d’accord, ou de vote d’un plan de réduction des déficits pas assez ambitieux. Cela signifierait qu’un prêt aux Etats-Unis ne serait plus considéré comme un investissement aussi sûr. En conséquence, les taux d’intérêts augmenteraient et serait répercutés sur les individus, sur l’emprunt de leur maison, etc.
« l’augmentation du coût du crédit causerait une seconde récession
aux Etats-Unis qui se propagerait au reste du monde ».
Interrogé sur un possbible défaut de paiement des Etats-Unis Michael Linden répond :
Cela est déjà arrivé ponctuellement et accidentellement par le passé, mais cela n’a jamais duré. Ce serait la première fois que les Etats-Unis s’auto-infligeraient ce handicap. Les effets sont difficiles à mesurer mais il pourrait y avoir un effet domino catastrophique pour le monde entier.
La valeur du dollar déclinerait sans doute, l’augmentation du coût du crédit causerait une seconde récession aux Etats-Unis qui se propagerait au reste du monde. Il n’existe pas d’économistes sains d’esprit, même très conservateurs, qui souhaitent ce scénario. Cela serait une surprise si aucun accord n’était trouvé.
Moody's menace de dégrader la note américaine par BFMTV
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