Le gouvernement de droite de Benjamin Netanyahu fragilisé par une contestation sociale d’une ampleur sans précédent en Israël, a promis des réformes, afin de stopper le mouvement de protestation.
L’offre au dialogue de M. Netanyahu a été présentée au lendemain de manifestations massives à travers le pays qui ont réuni 150.000 Israéliens selon les médias et plus de 100.000 selon la police.
Le mouvement s’est poursuivi dimanche avec le défilé de centaines de mères de famille à Jérusalem avec à leurs côtés des poussettes pour dénoncer le coût de la garde des enfants.
Au départ la protestation qui dénonçait la flambée des prix des logements s’est ensuite reportée notamment sur l’aggravation des inégalités sociales et la dégradation des services publics, en particulier dans les domaines de la santé et de l’éducation.
Samedi les manifestants, juifs pour la plupart mais également arabes, ont défilé à travers dix villes avec la bannière de revendication « Le peuple veut la justice sociale, pas la charité ».
Selon un communiqué officiel, M. Netanyahu a annoncé dès l’ouverture du Conseil des ministres, qu’il allait nommer une « équipe inter-ministérielle chargée de présenter un plan pour alléger le poids économique (qui touche) les citoyens ».
« Nous devons agir avec sérieux et responsabilité pour changer l’ordre des priorités dans le domaine économique afin d’organiser une « table ronde à laquelle seront conviés des représentants des différents secteurs de la population » a précisé M. Netanyahu.
La proposition du Premier ministre a été rejetée par les représentants de manifestants qui ont exigé de le rencontrer personnellement devant les médias et les caméras de télévision.
« Il s’agit d’une manoeuvre manipulatrice
de la part du Premier ministre ».
Selon Dapni Leef, une des leaders du mouvement : « Il s’agit d’une manoeuvre manipulatrice de la part du Premier ministre ».
« Nous descendons dans la rue pour exiger un changement de système alors que lui se contente de former une commission en cherchant ainsi de se défausser de ses responsabilités », a-t-elle précisé.
Lundi, un arrêt de travail de la part des employés des services municipaux est prévu.
Le porte-parole du Premier ministre, Gédéon Shmerling, a réagi en affirmant que M. Netanyahu était « conscient d’un mécontentement authentique dans des couches de la population qui ne parviennent pas à boucler leurs fins de mois ».
Précisant que M. Netanyahu étudiait une baisse des impôts indirects et voulait permettre la concurrence en réduisant la concentration des capitaux.
Dès dimanche, une commission inter-ministérielles chargée de ce dossier a été spécialement convoquée a-t-il précisé.
A la suite d’un « désaccord de fond » avec son ministre Youval Steinitz, le directeur général du ministère des Finances, Haïm Shani a annoncé sa démission.
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