Mardi le Sénat américain a adopté un relèvement du plafond de la dette qui doit encore être promulgué par Barack Obama pour éviter un défaut de paiement des Etats-Unis.
Cependant le texte suscite peu d’enthousiasme et intervient dans un contexte où des défis économiques colossaux sont attendus.
A la Chambre des représentants mardi, les élus ont approuvé le texte par 74 voix contre 26 au lendemain de son adoption.
M. Obama doit impérativement promulguer le texte avant l’ultime limite fixée dans quelques heures par le Trésor pour éviter un défaut de paiement, mardi à minuit (mercredi 4h GMT).
« La longueur du blocage a fait « beaucoup de dégâts »et
érodé la confiance des investisseurs dans l’économie américaine » ( T. Geithner)
Dimanche dans la nuit, la Chambre des représentants a adopté le texte par par 269 voix contre 161.
Le chef de la minorité républicaine, Mitch McConnell a indiqué devant le Sénat mardi peu avant le vote « Ce n’est pas le plan de réduction des déficits que j’aurais écrit ».
Les républicains auraient souhaité de plus amples réductions budgétaires et ont obtenu que le texte ne comporte aucune hausse d’impôt, malgré le souhait de M. Obama qui a dû céder face à la pression des républicains.
Harry Reid le chef démocrate a insisté sur le fait qu’il s’agissait d’un « compromis » entre deux parties en désaccord, ajoutant que « la majorité des démocrates, des indépendants et des républicains pensent que cet arrangement est injuste car les plus riches n’y ont pas contribué ».
Le Congrès autorise finalement un relèvement du plafond de la dette américaine qui avait atteint le 16 mai son maximum à 14.294 milliards de dollars.
Des réductions budgétaires qui atteindront jusqu’à 2.500 milliards de dollars en deux étapes, accompagneront la mesure.
L’économie américaine montre cependant des signes de grande fragilité avec un taux de chômage à 9,2% et une croissance faible à 1,3%.
De plus, selon des données du mois de juin publiées mardi, la consommation des ménages a donné de nouveaux signes de faiblesse (-0,2%).
Dans ce contexte, la Bourse de New York a de nouveau ouvert en baisse mardi et le CAC 40 a cloturé en fort repli de -1.82% mardi.
Mardi sur la chaîne ABC, le secrétaire au Trésor Timothy Geithner a affirmé que la longueur du blocage pendant des semaines a fait « beaucoup de dégâts » et érodé la confiance des investisseurs dans l’économie américaine.
Il s’est dit toutefois rester « très confiant » quant à la « solidité » de l’économie américaine et ses « perspectives de croissance à long terme ».
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