Les candidats à l’élection présidentielle scrutent dans le détail ce qui se dit sur le Web.
L’image et la réputation non maitrisées peuvent s’avérer lourdes de conséquences comme en témoigne l’affaire de la Porsche de DSK.
La photo véritable publiée par Le Parisien a créé un « buzz » sur le Web, en particulier sur le réseau social Twitter et a ensuite été reprise dans les médias plus classiques.
« Un nouveau circuit de l’information est aujourd’hui à l’œuvre. Le Net s’emballe, les médias traditionnels se sentent obligés de s’emparer du sujet, et le légitiment ainsi » estime dans France Soir, Stéphane Fadda, de la société Selfich.
Des réputations peuvent être détruites en un seul clic
estiment les conseillers des candidats.
Ainsi quelques semaines avant les primaires aux PS, les candidats ont bien compris l’enjeu et Martine Aubry a poursuivi en diffamation un blogueur.
Pierre Moscovici coordinateur de campagne de François Hollande a demandé à son avocat d’intervenir auprès de plusieurs internautes à la suite de la publication, fin juillet, de photos dans Voici et dans Elle, le montrant aux côtés d’une jeune étudiante de 22 ans.
Des procédures ont été lancées contre les journaux et Pierre Moscovici a reproché aux internautes d’avoir notamment indiqué le nom de la jeune fille.
François Hollande a mis en place une cellule d’une trentaine de vigies du Web qui surveillent ce qui se dit sur lui précise le site du quotidien.
Selon Gérard Dantec, l’un des responsables de campagne numérique de François Holla cité par le quotidien celui-ci déclare « Seuls ses cheveux suscitent des histoires sur la Toile. Mais cela reste cantonné au champ de l’humour »,
Un ancien militant de l’UMP âgé de 71 ans désormais au mouvement anti-islam Résistance républicaine a repris des rumeurs concernant la vie privée de la maire de Lille et a présente son époux, l’avocat à la retraite Jean-Louis Brochen, comme « un défenseur des provocateurs salafistes et communautaristes ».
Le retraité fait l’objet d’une procédure en diffamation.
Cette information a été découverte lundi 11 juillet au matin par l’équipe de Martine Aubry, qui observe le Web pour la candidate aux primaires socialistes.
Un proche de la maire de Lille explique « Depuis la mi-mai, on agit. Des dizaines de demandes de retrait de textes diffamatoires ont été adressées à leurs auteurs. Les expéditeurs d’envois d’e-mails massifs colportant des rumeurs ont été priés de cesser leur activité. En politique, les tracts diffamatoires ne sont pas tolérés. Pas question qu’Internet échappe à la règle et devienne une zone de non-droit. »
Objectif de ces surveillances mises en place, contrôler ce qui se dit sur le Net car une information qu’elle soit vraie ou fausse qui circule sur Internet peut détruire des réputations en un seul clic estiment les conseillers des candidats.
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