L’ex-ministre s’est impliquée «personnellement» dans un processus comportant «de nombreuses anomalies et irrégularités», indiquent les motivations de la décision du 4 août de la Cour de justice de la République (CJR) qui a ouvert une enquête sur Christine Lagarde dans l’affaire Tapie/Crédit Lyonnais indique mercredi par Mediapart.
Dans ses motivations datées du 4 août publiées par le site mediapart.fr, la commission des requêtes de la CJR estime :
«Le processus qui a conduit (…) à la condamnation du CDR (ndlr Consortium de Réalisation, structure publique qui gérait le passif du Crédit Lyonnais) au paiement de sommes élevées à la charge des finances publiques comporte de nombreuses anomalies et irrégularités».
La Cour de justice de la République conclut que l’ex-ministre de l’Economie, «paraît avoir personnellement concouru aux faits, notamment en donnant des instructions de vote aux représentants de l’Etat dans le conseil d’administration de l’EPFR, voire au président de cet établissement public en sa qualité de membre du conseil d’administration du CDR».
«Après compensation avec diverses créances, (le CDR) aurait versé un montant net de 304 millions d’euros» précisent les hauts magistrats en relevant que «le principe» du recours à l’arbitrage «aurait été arrêté au moment de la prise de fonction, le 18 mai 2007».
Cette option a été retenue malgré «l’opposition manifestée à plusieurs reprises» par le directeur général de l’Agence des participations de l’Etat relève également la Cour de justice de la République selon le site d’informations.
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