Le président américain Barack Obama a indiqué jeudi dans un communiqué, que «le temps est venu pour le président Assad de se retirer (…) dans l’intérêt du peuple syrien».
«Nous avons à maintes reprises expliqué que le président Assad devait mener une transition démocratique ou démissionner. Il ne l’a pas menée» explique-t-il.
Pour la première fois, les Etats-Unis appellent sans équivoque au départ de Bachar al-Assad.
Dans le même temps, un décret interdisant l’importation de pétrole et de produits pétroliers depuis la Syrie vers les Etats-Unis a été signé par le président américain de même qu’un décret prévoyant le gel de tous les avoirs de l’Etat syrien sous juridiction américaine.
Par ailleurs des mesures de rétorsion de la part du Trésor contre toute personne morale ou physique, américaine ou non, qui apporterait un soutien à l’Etat syrien sont prévues par le décret.
Enfin, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, Tommy Vietor a déclaré à l’AFP, qu’en revanche, la Maison Blanche «n’a pas l’intention» de rappeler son ambassadeur en Syrie, Robert Ford estimant «Nous avons besoin de lui sur place».
« Obama et le monde occidental cherchent
à attiser la violence en Syrie».
En Syrie, Rim Haddad, directrice des relations extérieure du ministère a réagi à ces annonces :
«C’est étrange qu’au lieu d’offrir son aide pour appliquer son programme de réformes, Obama et le monde occidental cherchent à attiser la violence en Syrie».
Une réunion spéciale consacrée aux droits de l’homme et à l’urgence humanitaire en Syrie est prévue au Conseil de sécurité de l’ONU.
Un rapport qui fait suite à une enquête effectuée par les membres de la mission entre le 15 mars et le 15 juillet aux abords de la Syrie, relève l’«absence de coopération du gouvernement syrien» concernant l’accès au pays.
Le rapport fait par ailleurs état «de torture et d’autres traitements dégradants et inhumains de civils par les forces de sécurité et l’armée, violant les obligations internationales de la Syrie aux termes de la convention contre la torture».
Le rapport note «une apparente volonté de tirer pour tuer, la plupart des blessures par balles des victimes ayant été localisées dans la tête, la poitrine et généralement la partie supérieure du corps».
«Tant les forces armées que les forces de sécurité» syriennes «sont impliqués dans la répression des manifestations pacifiques» estimant que celles-ci «ouvrent souvent le feu sans discernement sur des civils, sans sommation et à courte portée».
«De nombreuses femmes et beaucoup d’enfants ont été tués» et des «exécutions sommaires ont eu lieu en dehors du contexte des manifestations» poursuit le rapport.
Partager : |
|
Tweet |
|
|
|