Les professionnels et le gouvernement souhaitent adopter des mesures visant à réduire les abus de certaines pratiques d’agences immobilières, jugées « bien peu louables » à l’encontre des locataires par l’association UFC Que Choisir, même si elles sont considérées comme marginales.
L’enquête menée par UFC Que Choisir a été réalisée auprès de 1.056 agences qui ont été sollicitées afin d’aider un prétendu jeune membre de la famille dans sa recherche d’un appartement de 2 pièces et 40m2 à louer.
Le prétendu candidat locataire gagnait trois fois le
montant du loyer mais n’avait pas de garant.
Le prétendu candidat locataire présentait un dossier répondant aux obligations légales et gagnait trois fois le montant du loyer mais n’avait pas de garant.
L’enquête a été conduite du 14 mars au 2 avril 2011.
L’association de consommateurs a indiqué mardi 23 août 2011 à l’occasion d’une conférence de presse, que plusieurs agences immobilières ne respectent pas la réglementation envers les clients qui cherchent à louer des logements et s’appuie sur une enquête réalisée auprès de 1.056 agences.
Selon le président d’UFC Que Choisir, Alain Bazot, « la profession d’agent immobilier est en pleine illégalité et dans une immunité totale ».
L’association estime que dans 21% des cas pris en compte pour réaliser l’étude, les honoraires n’étaient ni affichés en vitrine, ni visibles de l’extérieur alors que cette obligation est ancienne de 20 ans.
Selon les résultats de l’étude, près des deux tiers des agences ( 62% précisément) croient pouvoir demander des documents tels que des attestations d’employeur (46%) ou des photographies d’identité (10%).
Selon UFC Que Choisir qui estime que « le locataire ne doit à l’agence que la seule rédaction du bail », les honoraires payés par les locataires se situent en moyenne à 93% du loyer mensuel hors charges et sont jugés prohibitifs.
Laurent Vimont, le président du réseau d’agences Century 21 conteste ces affirmations et estime que « comme l’indique la loi, les honoraires sont répartis uniformément entre locataire et bailleur ».
L’association précise avoir constaté que dans 28% des cas, l’absence de garant a posé problème alors que la situation financière du candidat locataire offrait toutes les garanties.
René Pallincourt président de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) ne xonteste pas « le fait que des abus existent mais cette quête excessive de garanties de la part des agences n’est pas un excès de zèle mais bien pour garantir les bailleurs » ainsi qu’il l’a indiqué à l’AFP.
En revanche M. Pallincourt rejette la demande faite par l’UFC Que Choisir et « s’insurge contre tout honoraire fixé réglementairement, cela reviendrait à remettre en cause le principe de la liberté des prix et des services mis en place en 1986 ».
Lors les Etats Généraux des professions immobilières qui auront lieu le 13 septembre, la Fnaim compte présenter « des mesures en faveur d’une organisation de l’ensemble de la profession, fidèle au respect des intérêts des consommateurs ».
Pour le secrétaire d’Etat au Logement, Benoist Apparu « Les dérives relevées par UFC Que Choisir ne sont pas acceptables mais les constatations ne portent que sur un échantillon de professionnels. Il faut donc se garder de jeter l’opprobre sur toute une profession qui consciente de certaines dérives a organisé une réflexion pour lutter contre ces abus ».
Le secrétaire d’Etat au Logement a annoncé que « le gouvernement prépare des mesures » sans autre précision afin de » protéger les consommateurs et soutenir ceux des professionnels qui s’engagent sur la qualité du service rendu ».
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