Un mois après l’évasion du principal suspect dans l’affaire Giraud-L’Herbier, l’hebdomadaire « Paris-Match » publie jeudi trois courriers du fugitif Jean-Pierre Treiber.
Ses lettres, adressées à son amie Blandine, que Treiber appelle « Hartzala » (petit cœur, en alsacien), évoquent son quotidien en cavale dans les bois, son bonheur de ne pas être en prison ainsi que beaucoup de détails et de sentiments qui sont révélés dans la lettre.
Mercredi soir, le procureur de la République d’Auxerre, François Pérain, a indiqué
à l’AFP que les trois lettres « avaient été communiquées à la police judiciaire de Dijon il y a à peu près une semaine ». Celles-ci «sont en cours d’exploitation ».
Une première lettre avait déjà été adressée une semaine environ après l’évasion, indique Paris Match, qui révélait dès mercredi des extraits de l’une des nouvelles lettres.
Paris Match évoque les raisons pour lesquelles Blandine a accepté de communiquer au magazine ces lettres. « Non pas dans l’idée de trahir celui qu’elle aime », mais parce que Blandine est « certaine que Jean-Pierre Treiber ne peut être l’individu fruste et brutal qui nous a été présenté ».
« Je vais me battre jusqu’au bout».
« Tu me manques, et c’est pas ces écureuls qui font les cons dans les noisertiers devant moi qui me font oublier combien je voudrais déjà être dans tes bras ».
Jean-Pierre Treiber dit qu’il se déplace beaucoup et surtout la nuit. « Je me débrouille pour pouvoir trouver à manger et à boire même si c’est pas le Ritz . Je me suis regardé dans le rétroviseur d’un tracteur, drôle de Père Noel, du coup je me suis rasé ».
Au sujet de la traque « Je croyais en avoir fini avec les hélicos mais il en reste un qui est tenace et je vais peut-être encore déménager. Pour le moment, il est parti bourdonner ailleurs.(…) Je vais me battre jusqu’au bout».
Puis il annonce « Je vais voir des journalistes pour qu’ils ne relâchent pas la pression »
Jean-Pierre Treiber raconte avoir posté les courriers lui-même se voyant parfois en une des journaux en vitrine. « Dans ces cas là je ne m’attarde pas » déclare-t-il.
Beaucoup de détails et de sentiments révélés dans les lettres. Les enquêteurs restent prudents sur l’autenticité de ce que déclare le fugitif.
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