Dimanche, lors de l’émission Le Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro, Martine Aubry a fait valoir son expérience, jugeant que celle-ci n’avait « rien à voir » avec celle de François Hollande, son principal rival pour la primaire socialiste et a également pointé les revirements de son concurrent notamment sur le règle d’or qu’il avait approuvé avant de s’y opposer.
Trois jours après le débat sur France 2 entre les six candidats à la primaire PS au cours duquel François Hollande a indiqué avoir été premier secrétaire du PS pendant une décennie et associé aux affaires de l’Etat, notamment auprès du Premier ministre Lionel Jospin, entre 1997 et 2002, Martine Aubry a réagi :
« Oui, il a été associé, bien évidemment, comme tous les socialistes » « Je pense que ça n’a rien à voir, j’ai été numéro deux du gouvernement et j’ai eu à traiter des dossiers extrêmement importants » a estimé dimanche Martine Aubry sur LCI.
Ajoutant : « Je pense que pour battre Nicolas Sarkozy, il faut d’abord avoir des nerfs, il faut avoir du courage, il faut avoir de la détermination et aussi un peu d’expérience ».
« on a besoin de clarté, de dire clairement
ce qu’on va faire, comment on va le financer »
« Je pense que dans une période de crise, il faut encore plus de solidité et de cohérence » a précisé Martine Aubry qui a mis en avant son expérience du travail en entreprise. « Moi, je ne fais pas de concours pour savoir si je vais être plus austère ou plus sérieuse que M.- le Premier ministre François- Fillon » a-t-elle précisé.
Martine Aubry a rappelé que François Hollande avait approuvé la ++Règle d’or++ proposée par le gouvernement puis s’y était opposé « Quand on souhaite présider la France, ce n’est pas rien (…) on a besoin de clarté, de dire clairement ce qu’on va faire, comment on va le financer » a fait valoir Mme Aubry.
Dans l’enseignement le projet de François Hollande a également été critiqué « sanctuariser le budget de l’éducation il y a quelques semaines, et maintenant il veut embaucher 60.000 personnes » a déclaré Mme Aubry.
Le « contrat génération » que propose M. Hollande et qui prévoit des exonérations de charges pour les embauches de jeunes, « ça coûte très cher, François Hollande lui même l’avait d’abord annoncé à 12 et maintenant à 8 » a poursuivi Martine Aubry.
Selon la maire de Lille cela ne « ne marche pas » mais « on peut arriver à faire bouger François Hollande » a t-elle ajouté amusée.
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