Arnaud Montebourg, arrivé troisième avec 17,2% des voix, s’est exprimé dans Libération et indique avoir posé quatre conditions aux deux candidats finalistes à Martine Aubry et François Hollande avant de leur apporter son éventuel soutien.
« un PS tombé dans le formol dès les années 90 ».
Interrogé sur son état d’esprit Arnaud Montebourg répond :
J’ai pu proposer aux Français des idées politiques innovantes et des solutions nouvelles de nature à faire bouger la gauche. La société s’est engouffrée dans cette offre politique ! Cette primaire a créé les conditions d’un bouleversement de l’offre politique et d’un PS tombé dans le formol dès les années 90.
A propos des voix qu’il aurait essentiellement pris à Ségolène Royal, Arnaud Montebourg répond :
J’en ai pris à beaucoup de gens. Au Modem, aux sarkozystes et à l’extrême droite sur le thème de la corruption. Sur la question de l’industrie et du protectionnisme, j’ai récupéré des électeurs de Royal, du NPA, de Mélenchon, de Chevènement, de l’extrême droite et des gaullistes.
Sur l’écologie, ce sont des électeurs d’Europe Ecologie-les Verts ou des radicaux de gauche qui ont voté pour moi. Et beaucoup de socialistes ! Au final, Martine Aubry, qui est première secrétaire du PS, fait 30% ! Quant à François Hollande, il pensait gagner au premier tour… Je les ai mis en minorité et ils sont tous les deux en difficulté.
En ce qui concerne son éventuelle présence au deuxième tour de la primaire Arnaud Montebourg estime :
Oui ! Martine Aubry pouvait être battue. Tout le monde comprend maintenant que Martine Aubry et François Hollande, c’est la même chose. La seule chose qui les distingue, c’est le tempérament. Or, on ne dérange pas 2 millions d’électeurs pour une querelle de tempérament ! Et tous les deux ont eu des marques de mépris et de condescendance à mon égard.
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