Hervé Chabalier journaliste, fondateur et patron de l’agence CAPA s’est exprimé sur BFM Business à propos de son successeur à la tête du groupe.
BFM Business : Vous préparez votre successeur, vous avez procédez à une série de nominations récemment au sein de l’agence que vous quitterez?
Hervé Chabalier : Mes mandats vont s’arrêter à la fin de cette année et ensuite je deviendrai Président d’un comité stratégique et je monterai moi-même une boite de conseil dont j’espère faire profiter si ces conseils sont les bienvenus le groupe de Larue, ( Larue c’est l’homme d’affaire qui a repris l’agence CAPA) du groupe Newen qui a 60% de CAPA, le reste étant partagé avec Canal + et avec le management et voilà et puis je continuerai mes petits travaux personnels, je continuerai à faire de la radio et de la télévision.
BFM Business : Donc là vous avez placé vos hommes, est ce que CAPA vous survivra?
Hervé Chabalier : Evidemment, oui parce que je l’ai crée, parce que je l’ai fondé, parce que j’ai inculqué un certain nombre de valeurs, même si j’ai beaucoup diversifié et que j’ai crée à la fois une filiale corporate , une filiale drama fiction.
Je suis d’abord et avant tout un journaliste et que je suis passionné par ce métier et que je le reste même si ce métier a beaucoup changé et que je crois que ce métier mérite que l’on soit extrêmement irréprochable, c’est beaucoup de responsabilités le journalisme, c’est beaucoup de privilèges aussi, donc il faut de la hauteur.
BFM Business : Et vous avez laissé votre société à un homme qui n’est pas un homme de presse?
Hervé Chabalier : Non, il n’est pas un homme de presse mais il a beaucoup fait dans la presse, il a été le patron de la Tribune et c’est quelqu’un qui n’est pas journaliste, d’ailleurs je ne suis pas sur que le prochain président de CAPA du groupe doive t-être journaliste, on a beaucoup de très bons journalistes à CAPA.
BFM Business : On est pas forcément bon manager quand on est journaliste?
Hervé Chabalier: Non , non, moi je suis devenu manager par hasard, par obligation j’allais dire parce que j’ai bâti quelque chose et qu’il fallait bien que je le gère à ma manière à moi, après 21 ans CAPA est une belle entreprise, c’est une belle marque et très digne.
BFM Business : 250 salariés, 50 millions d’euros de Chiffre d’affaire
Hervé Chabalier : Un peu plus, avec une progression de 10% par an sur le chiffre d’affaire, un petit peu moins sur la marge mais cette année on va être à 15% et 15% sur la marge aussi donc le bébé je ne l’abandonne pas parce que je ne suis pas du genre à abandonner les enfants mais bon je vais prendre un peu de distance avec.
« Personne n’est irremplaçable »
BFM Business : Et qui va vous succéder?
Hervé Chabalier : Pour l’instant on s’est donné, en tout cas Fabrice Larue pense qu’une année nous suffira pour trouver quelqu’un pour me succéder, je dis pas me remplacer parce que personne n’est irremplaçable, ni moi ni personne, on est tous constitué d’une certaine manière avec un comportement un caractère.
Donc il faut trouver quelqu’un qui ne soit surtout pas mon clone et qui fasse avancer l’entreprise en collant encore plus à ce qu’est le monde de l’audiovisuel.
Donc ça peut-être quelqu’un qui vienne des médias, c’est pas obligatoirement journaliste mais ça peut l’être aussi, mais vous savez les journalistes , ils sont souvent sur leur métier, c’est tout ce qu’on leur demande d’ailleurs d’y être bien et c’est une boite quand même assez grande, 250 personnes vous le disiez, avec des activités très diverses.
BFM Business : C’est d’abord le reportage, mais aussi de la fiction, du numérique, un peu de cinéma, vous travaillez pour le monde de l’entreprise, c’est une vraie galaxie CAPA, est ce que vous la définissez toujours comme une boite de reporters?
Hervé Chabalier : Oui oui parce que au bout du compte tout ce qui fait l’unité de ces différentes filiales, c’est le goût du réel et c’est l’envie d’être en phase avec le monde dans lequel on vit et donc de le connaître et connaître le monde dans lequel on n’est c’est la base du reportage, alors bon on est plus ou moins reporter, moi je continue à l’être et quand on me demande mon métier, je dis toujours, même pas journaliste je dis reporter.
Et d’ailleurs c’est pour ça que je fais avec très grand plaisir une émission sur France 5 qui s’appelle: «Le monde en marche» ou je suis retourné depuis un an sur le terrain une fois tous ls deux mois, c’est un bonheur total et absolu , c’est là qu’on apprend tout, on voit la vérité des choses et justement ce qui me dérange un peu dans le journalisme d’aujourd’hui , c’est qu’il n’est pas le reflet tout à fait de la réalité de la vie vraiment.
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